L’Autorité de l’énergie (LPA, rattachée au ministère de l’Énergie) a recommandé l’ouverture de quatre nouveaux blocs, sur les dix que compte la Zone économique exclusive (ZEE), pour le deuxième round d’attribution des licences d’exploration et de production d’hydrocarbures offshore, qui devrait être lancé début 2019. Il s’agit des blocs 1 (au nord-est), 5 (au centre-est), 8 (au sud-est) et 10 (au sud-ouest).

Les compagnies souhaitant participer au processus d’appel d’offres doivent être présélectionnées en tant qu’opérateurs ou non opérateurs. Elles bénéficieront d’une période de quatre mois – entre janvier et avril 2019 – pour soumettre leurs demandes de préqualification. La liste des sociétés présélectionnées sera communiquée en mai 2019. Une fois préqualifiées, elles seront tenues de former des consortiums composés d’au moins trois sociétés, dont au moins une préqualifiée en tant qu’opérateur. Elles disposeront alors d’au moins six mois – entre mai et octobre 2019 – pour préparer et soumettre leurs offres. Celles-ci seront évaluées par la LPA, qui remettra ses recommandations au ministre de l’Énergie. Ce dernier les transmettra pour approbation en novembre 2019 au Conseil des ministres, qui devra décider de l’attribution ou non de licences d’exploration et de production aux gagnants désignés par la LPA. Le cas échéant, la signature des nouveaux contrats sera donc prévue pour décembre 2019.

Pour ce deuxième round, « l’État libanais envisage de prendre part au consortium qui remportera l’appel d’offres », a annoncé le ministre de l’Énergie, César Abi Khalil, dans un entretien accordé au magazine al-Iktissad wal Aamal pour son édition de janvier 2019. Cela signifie que l’État devra créer courant 2019 une compagnie nationale pétrolière qui deviendra actionnaire à part entière du consortium et que les modalités des futurs contrats d’exploration et de production seront de fait différentes de celles liant l’État à Total-Eni-Novatek. « La décision sera prise par le Conseil des ministres après étude des risques et des opportunités d’une telle option », a assuré César Abi Khalil, avant d’indiquer que de nouveaux décrets devront être publiés pour fixer le protocole de l’appel d’offres et établir de nouveaux contrats-types pour ce deuxième round.