Nada Boustani, ministre de l’Énergie, a réactivé le processus d’adhésion à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (EITI) en appelant les organismes de la société civile à organiser des élections afin qu’ils puissent être représentés au sein du groupe multipartite. L’intention de se porter candidat avait déjà été annoncée en janvier 2017.

La ministre a précisé que ce processus électoral sera observé par l’autorité de l’énergie (LPA, rattachée au ministère de l’Énergie) et supervisé par trois organisations de la société civile Publish What You Pay, le Natural Resource Governance Institute (NRGI) et l’Association libanaise pour la démocratie des élections (LADE). Pour mieux préparer la représentation de la société civile, la coalition libanaise pour la transparence dans les industries extractives avait vu le jour en mars 2018. Elle regroupe neuf organisations libanaises et quatre organisations internationales.

Le Liban ne verra sa candidature officialisée qu’après la constitution d’un groupe national multipartite, où siégeront des représentants de l’État, des compagnies pétrolières et des organisations de la société civile. C’est la ministre de l’Énergie qui devra superviser cette candidature. Une fois ce groupe formé, il devra mettre en place un plan de travail qu’il transmettra au secrétariat de l’EITI. Ce plan doit être « dûment chiffré en termes de coûts, afin de refléter les objectifs et les actions de l’instance nationale de l’EITI. Le plan de travail doit refléter comment la mise en place de la norme EITI progresse », explique-t-on sur le site de l’organisation. Une fois ce plan de travail validé, le Liban devra produire un rapport annuel d’avancement qui reflète et présente un suivi des progrès par rapport aux objectifs et aux mesures établis dans le plan de travail.

Créée en 2003 et basée en Norvège, l’EITI devra superviser, une fois la candidature du Liban retenue, l’application par ce dernier de “la norme EITI” correspondant à un certain nombre “d’exigences” qui permettent une gestion transparente des revenus des ressources pétrolières, gazières et minérales d’un pays. Quelque 27 pays sont actuellement considérés conformes à cette norme, tandis que 16 autres pays sont candidats pour y adhérer. L’EITI se réserve le droit de suspendre la candidature d’un pays.