Le Liban et Chypre ont donné en avril le coup d’envoi d’un cycle de discussions visant à mettre en place une “alliance” dans le secteur des hydrocarbures, centrée plus spécifiquement sur l’exploration des fonds marins situés à la lisière de leurs zones maritimes respectives en Méditerranée.

L’annonce a été faite à l’issue d’une réunion à Beyrouth des ministres libanais des Affaires étrangères et de l’Énergie, Gebran Bassil et Nada Boustani, avec leurs homologues chypriotes, Nikos Christodoulides et Georgios Lakkotrypis.

Les responsables ont notamment convenu de mettre en place un groupe de travail chargé de préparer un accord pour encadrer l’exploitation des réserves potentielles d’hydrocarbures situées à cheval sur les zones économiques exclusives (ZEE) respectives des deux pays. Le développement des “infrastructures transfrontalières”, notamment les gazoducs et unités de liquéfaction, ainsi que le renforcement de la coopération dans l’ensemble des domaines, réglementaire, technique ou scientifique liés à ce secteur, font également partie des sujets devant faire l’objet de négociations.

Un premier rendez-vous a été fixé au 7 mai « pour discuter des points d’accord et d’éventuels points de divergence », a précisé Gebran Bassil. Il sera suivi d’un “sommet” en juin entre les deux pays pour une “évaluation plus précise” du potentiel de coopération bilatérale. L’accord final pourrait alors être conclu en septembre.

Le Liban et Chypre ont déjà amorcé distinctement le processus de prospection des ressources offshore après d’importantes découvertes, ces dernières années, de gisements pétroliers et gaziers dans plusieurs pays du bassin est de la Méditerranée.