La plupart des acteurs ont disparu dans les années 1990 à 2000, laminés par la concurrence des pays du Sud-Est asiatique. Mais quelques entreprises luttent encore. Elles ont réussi à survivre grâce à une intégration verticale.

En petite banlieue de Beyrouth, Sleiman Khattar, PDG de la Lainerie nationale et président du Syndicat des industriels du textile, pleure un monde qui n’est plus. Issu d’une famille “de soyeux”, comme il la définit lui-même, les Khattar ont longtemps détenu deux magnaneries dans le Chouf à une époque où l'industrie de la soie au Liban – 200 filatures et 10 000 ouvriers – représentait plus de 45 % du revenu national.

«Entre 1890 et 1950, l’industrie de la soie libanaise produisait presque exclusivement pour la France.» Après la Première Guerre mondiale, la demande s’effondre et la production libanaise se trouve réduite à son dixième. «Comme tous les autres, nous avons dû mettre la clé sous la porte.»

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Pas question néanmoins d’abandonner le tex

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