Riad Salamé, gouverneur de la Banque du Liban
Riad Salamé, gouverneur de la Banque du Liban Élie Abi Hanna

Depuis 1997, l’État libanais et la Banque du Liban (BDL) soutiennent les secteurs productifs du pays (l’industrie, le tourisme, l’agriculture et les technologies spécialisées), par le biais d’un mécanisme de subvention des prêts bancaires alloués au financement de projets initiés dans lesdits secteurs.

Les entreprises privées, qui ont obtenu des prêts destinés au développement touristique, agricole, industriel ou artisanal, ou celles qui produisent localement des équipements informatiques, logiciels et technologies spécialisés et fournissent les services y afférents peuvent ainsi bénéficier d’une subvention d’intérêt de 4,5 %, et ce à l’entière responsabilité des banques, institutions financières et sociétés de crédit-bail ayant accordé ces prêts dans le but de financer un nouveau projet ou de compléter un projet existant (à l’exception du financement de l’achat de terrains, le financement de moyens de transport ou de fonds de roulement, ou le financement de l’achat d’actions ou parts sociales).

Parallèlement aux prêts susmentionnés, le programme Kafalat offre depuis 2000 une garantie aux prêts visant à investir dans des actifs fixes et à couvrir les besoins opérationnels de toute entité. Il aide également les entreprises naissantes (start-up) et les entreprises existantes à développer leurs idées et activités professionnelles dans cinq secteurs : l’industrie, l’agriculture, le tourisme, les technologies de pointe et l’artisanat.

À ce jour, plus de 2 050 entreprises industrielles ont bénéficié de la subvention d’intérêts de l’État pour une enveloppe de prêts supérieure à 750 millions de dollars américains. L’industrie alimentaire se taille la part du lion avec 24 % de ces prêts, suivie par l’industrie métallurgique avec 10 % et les produits chimiques avec 8 %.

Outre les prêts subventionnés par l’État, les entreprises du secteur privé, notamment les entreprises industrielles, peuvent également bénéficier de prêts non immobiliers subventionnés par la Banque du Liban afin de financer de nouveaux projets ou d’agrandir des projets existants. Les plans de relance de la BDL permettent également aux entreprises industrielles de financer leur fonds de roulement afin d’exporter leur production, à condition que les exportations soient d’origine libanaise, conformément à un certificat d’origine dûment authentifié, et qu’elles ne soient ni des produits industriels achetés à l’étranger pour être réexportés ni des produits non locaux préparés ou empaquetés, ou mis en conserve pour expédition à l’étranger.

À ce jour, plus de 2 600 entreprises industrielles ont bénéficié de prêts non immobiliers subventionnés par la Banque du Liban avec une enveloppe totale de plus de 875 millions de dollars américains.

Enfin, les entreprises privées, notamment celles du secteur industriel, peuvent profiter : 1) de projets énergétiques qui s’inscrivent dans le cadre de l'Action nationale pour l'efficacité énergétique et l'énergie renouvelable (NEEREA), tels que des projets liés à la réduction de la consommation énergétique, à l'énergie renouvelable et aux immeubles écologiques ; et 2) de projets non énergétiques qui s’inscrivent dans le cadre de l’Action environnementale libanaise (LEA) dont le but est de contribuer à la protection de l’environnement ou d’atténuer l’impact environnemental et la pollution, tels que le traitement des déchets et des eaux usées, le recyclage et les immeubles écologiques.

Plus de 100 usines ont bénéficié de prêts à l’énergie et à l’environnement d’une valeur totale de plus de 160 millions de dollars. Les technologies concernées par ces prêts comprennent notamment les panneaux photovoltaïques, les ampoules LED et les filtres.