La Banque du Liban (BDL) a publié le 30 décembre la circulaire n° 537 dans laquelle elle impose aux agences spécialisées dans les transferts d’argent (MoneyGram, OMT et autres) de payer les montants envoyés à leurs clients au Liban « dans la devise dans laquelle ils ont été effectués ».

La décision, entrée en vigueur le 8 janvier, constitue un virage à 180 degrés par rapport à la circulaire n° 514 publiée en janvier 2019. Cette dernière demandait en effet aux mêmes acteurs de payer en livres libanaises les sommes envoyées aux destinataires sur le territoire, peu importe la devise dans laquelle elles avaient été initialement envoyées.

Selon plusieurs sources financières concordantes, cette nouvelle circulaire tente d’enrayer la baisse des transferts d’argent vers le Liban qui s’est accélérée depuis quelques mois. « L’entrée en vigueur de la circulaire n° 514 en janvier 2019 n’a pas eu d’impact significatif sur le volume des transactions tant que le cours du dollar dans les bureaux de change était stable et proche du taux officiel de 1 507,5 livres. La situation a néanmoins changé depuis la mise en place progressive, à partir de l’été dernier, des restrictions sur la circulation du billet vert sur le marché local et les transferts bancaires à l’étranger, qui ont contribué à doper le cours du dollar dans les bureaux de change », explique l’une des sources interrogées.