Le régime syrien s’est tourné vers ses alliés naturels, la Russie, l’Iran et la Chine pour reconstruire un pays ravagé par neuf ans de guerre. Mais ceux-ci souhaitent surtout se tailler la part du lion dans des secteurs stratégiques. Quant aux Occidentaux, ils refusent de financer un centime de la reconstruction.


Le président russe, Vladimir Poutine, en réunion  avec le président syrien, Bachar el-Assad, à Damas le 7 janvier dernier.
Le président russe, Vladimir Poutine, en réunion avec le président syrien, Bachar el-Assad, à Damas le 7 janvier dernier. Alexey Druzhinin/AFP/Sputnik

En janvier, l’État syrien a conclu un nouveau contrat pour l’exploration de pétrole et de gaz offshore au large de Tartous avec la compagnie russe Capital. Le bloc d’exploration, dénommé Amrit, pourrait contenir 250 milliards de mètres cubes de gaz, selon le ministre du Pétrole et des Ressources minérales, Ali Ghanem. C’est le cinquième contrat conclu par des compagnies russes dans le secteur du pétrole et du gaz depuis 2013, après que deux autres compagnies (Veleda et Mercury) aient signé, il y a six mois, plusieurs contrats onshore dans le centre et l’est du pays, régions potentiellement riches en matières premières. En 2018, la Russie et la Syrie avaient conclu un accord de coopération donnant l’exclusivité aux compagnies russes pour remettre sur pied le secteur énergétique. « Les Russes sont davantage intéressés par des secteurs stratégiques, avec des retours sur investissement rapides, que par la reconstruction en elle-même. Ils souhaitent avant tout compenser leur effort de guerre », assure Alexei Khlebnikov, spécialiste du Moyen-Orient au RIAC (le Conseil des affaires internationales russes). Les Russes n’ont jamais contribu

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