Une nouvelle élite d’hommes d’affaires, proches du régime, a émergé de l’économie de guerre.

Au début des années 70, alors que l’économie syrienne était au bord du gouffre, Hafez el-Assad décide de passer un pacte avec la bourgeoisie d’affaires damascène.
Au début des années 70, alors que l’économie syrienne était au bord du gouffre, Hafez el-Assad décide de passer un pacte avec la bourgeoisie d’affaires damascène. Bernard Gagnon

Au début des années 70, alors que l’économie syrienne était au bord du gouffre, Hafez el-Assad décide de passer un pacte avec la bourgeoisie d’affaires damascène, principalement sunnite et chrétienne. Le nouveau maître de la Syrie a impérativement besoin de capitaux et de partenaires. La bourgeoisie fournit des fonds, une expertise bancaire ou commerciale, et un soutien politique, en échange d’opportunités d’investissement. Un petit cercle d’hommes d’affaires profite alors des deux “infitah” (période d’ouverture économique) de 1973 et de 1986, et se voit récompensé par des postes au Parlement ou au sein des Chambres de commerce. 

À la fin des années 1990, une nouvelle génération d’entrepreneurs voit le jour, dont certains sont des fils d’officiers qui veulent faire du business au lieu de rentrer dans l’armée. Mais ils vont surtout

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