Le secteur immobilier et foncier a toujours été un élément-clé de l’économie libanaise. C’est particulièrement le cas aujourd’hui où il prend, avec l’effondrement économique, la dimension de valeur refuge. Mais dans quelle mesure ce secteur échappe-t-il vraiment à la crise ?

La taille de l’immobilier, mesurée par le montant total des transactions réalisées, représentait durant la dernière décennie (2010-2019) plus de 15 % du PIB annuel, une part élevée par rapport à la moyenne d’autres pays. Cette importance s’illustre notamment par la proportion de la richesse non financière (en grande partie immobilière et foncière) dans le patrimoine des Libanais : 80 % contre une moyenne mondiale de 50 % en 2019 (selon le “Global Wealth Databook 2019” publié par le Crédit Suisse. Cette dynamique a été renforcée par la forte augmentation des prix immobiliers lors de la période 2008-2012, alimentée par la hausse des prix du pétrole et l’afflux des capitaux au Liban suite à la crise économique mondiale de 2008-2009.

Si certains attribuent l’importance de l’immobilier à la petite taille du Liban rapportée à sa population, ainsi qu’à l’e

A WEEKLY EDITION CURATED AND
PERSONALIZED BY OUR EDITORIAL TEAM

SIGN UP TO OUR NEWSLETTER IN ENGLISH

More Info See Sample