La Banque du Liban (BDL) a publié le 8 juillet la circulaire intermédiaire n° 564 qui permet de financer l’importation d’environ 300 produits de base, incluant des matières premières pour l’industrie et l’agriculture, à un taux inférieur à celui du marché noir. Les importateurs pourront ainsi payer leur marchandise « en liquide en livres libanaises » au taux fixé quotidiennement par la BDL à travers l’application Sayrafa (autour de 3 900 livres le dollar), une fois que leur demande a été acceptée par le ministère de l’Économie. Les banques devront s’assurer que l’importateur écoulera exclusivement cette marchandise « sur le marché local et qu’il n’entreprendra aucune réexportation, partielle ou totale, vers l’étranger », selon le ministère. L’objectif est de contenir l’envolée des prix des biens de grande consommation et tenter de limiter l’inflation galopante dans le pays.

La liste des produits subventionnés inclut donc désormais des conserves, viandes ou de thon, de l’huile de coco ou de palme, de la margarine, des oignons, de l’ail ainsi que des produits destinés aux industriels et aux agriculteurs, notamment les semences et les engrais. Deux produits d’hygiène ont également été inclus : les rasoirs et les dentifrices, mais pas les produits d’hygiène féminine, ce qui a fait réagir les associations de défense des droits de la femme.