Selon les chiffres du ministère des Finances, le déficit public a atteint 2 639,65 milliards de livres à fin avril (soit 1,8 milliard de dollars au taux de 1 507,5 livres pour un dollar), en hausse de 26,9 % par rapport aux 2 080,1 milliards de livres atteints sur la même période un an plus tôt (1,4 milliard de dollars).

Le déficit représente près de 35,8 % des dépenses publiques totales sur le même exercice, qui ont atteint de leur côté 7 380 milliards de livres (4,9 milliards de dollars). Ces dépenses sont en hausse de 1,1 % en un an. Les avances du Trésor à Électricité du Liban (EDL) ont reculé de 23,7 % à fin avril 2020 pour atteindre près de 582,8 milliards de livres (près de 386,6 millions de dollars). Elles représentent en outre 7,9 % des dépenses publiques sur les quatre premiers mois de 2020.

La hausse des dépenses publiques est en partie liée à celle des “dépenses générales”, qui incluent en principe les rémunérations du secteur public qui ont encore augmenté, cette fois de 7,6 %, à 5 090,8 milliards de livres (3,4 milliards de dollars).

Les recettes de l’État, elles, ont reculé de 9,1 % sur la même période, à 4 470,3 milliards de livres (près de 3,1 milliards de dollars). Les recettes fiscales connaissent une baisse comparable (-20,1 % sur la même période), tandis que les revenus du secteur des télécoms affichent une diminution de 38,7 % par rapport à la même période l’an dernier.

Le déficit primaire (sans compter le service de la dette) s’est élevé à 898,8 milliards de livres, ce qui représente un bond de 2 715 % comparé à l’excédent primaire de 34,4 milliards de livres atteint sur les quatre premiers mois de 2019.