La Banque du Liban a tenté il y a quelques jours de mettre en place un mécanisme de rationnement des liquidités en livres libanaises, sur lequel elle semble être revenue en partie. Au-delà du fait de savoir si ce rationnement sera annulé ou simplement repoussé, voire adopté de manière « officieuse » et sélective, cette mesure traduit, une fois de plus, la course contre la montre de la Banque centrale face à des contradictions pratiquement difficiles à résoudre.

Le risque est de provoquer l’arrêt brutal d’une économie devenue étroitement dépendante du cash
Le risque est de provoquer l’arrêt brutal d’une économie devenue étroitement dépendante du cash Photo Joseph Eid/AFP
Le mécanisme de rationnement des liquidités en livres mis en place par la BDL reposait sur deux mesures principales : d’une part, l’obligation faite aux importateurs de produits subventionnés (carburants, médicaments et produits médicaux) de fournir, en échange des dollars obtenus à taux préférentiel, des livres libanaises en espèces et non plus par transaction bancaire ; d’autre part, la limitation indirecte des plafonds de retrait de livres en billets.
La Banque centrale a en effet notifié les banques qu’elles pourraient retirer des livres en liquide jusqu’à concurrence de leurs plafonds en compte courant et que tout supplément sera ponctionné sur les actifs rémunérés, comme les dépôts à terme ou les certificats de dépôt. En obligeant les banques à renoncer à leur rémunération pour obtenir des liquidités en livres, la BDL souhaitait freiner le rythme de leurs retraits, et donc l’« impression de livres », sachant que les banques imposeraient à leur tour des restrictions à leurs clients.

Les limites sur les retraits en livres réduiraient ainsi la d

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