Créée en 1959, sous le mandat de Fouad Chehab, l’Inspection centrale est chargée de contrôler et surveiller l’administration, mais son bilan paraît maigre face à la corruption et au clientélisme qui minent les institutions publique. Qu’est-ce qui empêche cet organe de contrôle de jouer pleinement son rôle ? Réponse de son président depuis 2017, Georges Attié.

Pour Georges Attié, l'État n'a jamais vraiment investi dans les organes de contrôle.
Pour Georges Attié, l'État n'a jamais vraiment investi dans les organes de contrôle.

La corruption au sein de l’administration n’est un secret pour personne. Pourquoi l’Inspection centrale n’épingle-t-elle pas les fonctionnaires corrompus ?

Quand on parle de corruption, on pense bien sûr aux contrats et à l’enrichissement illicite. Mais le Liban souffre aussi de ce qu’on appelle la « petite corruption », rendue possible par le contournement des procédures administratives et financières.

Face à ces défis, l’Inspection centrale manque drastiquement de moyens humains et financiers. Nous sommes chargés de l’inspection de l’administration, des écoles et des hôpitaux publics et de plus de 1 100 municipalités… Or nous n’avons qu’une cinquantaine d’inspecteurs (huit pour les finances, dix-huit pour l’administration, deux pour la santé, deux pour l’agriculture, sept pour l’ingénierie et deux pour l’électricité). Notre financement est tellement insuffisant qu’il nous empêche d’investir dans le développement de notre infrastructure, l’État n’ayant jamais pensé à reformer et à moderniser les organes de contrôle. Le corps

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