Voulue par la communauté internationale, une réforme du code de la commande publique est à l’étude à l’Assemblée. Ambitieuse, la proposition de loi vise à unifier les procédures, créer une autorité de tutelle indépendante pour superviser les appels d’offres et organiser les recours en cas de litige. Mais la future loi ne peut, à elle seule, mettre fin à la corruption et aux mauvaises pratiques, qui coûteraient près de 500 millions de dollars par an à l’État.

Les pratiques frauduleuses représentent une perte de 500 millions de dollars par an à l'Etat libanais
Les pratiques frauduleuses représentent une perte de 500 millions de dollars par an à l'Etat libanais

Cela fait des années que la modernisation de la commande publique traîne parmi les dossiers supposément prioritaires des différents gouvernements libanais. Dans sa déclaration ministérielle, le gouvernement Diab s’était lui aussi engagé à «poursuivre les efforts entrepris par le ministère des Finances pour réformer le système régissant les marchés publics». Mais jusqu’à présent, ces déclarations de «bonnes intentions» n’avaient jamais été suivies d’effets.

Surprise donc : en février dernier, la révision du cadre législatif qui régule les marchés publics s’est de nouveau retrouvée au menu parlementaire. Un comité spécial a été créé pour étudier et discuter un texte de loi, porté par le député Yassine Jaber. Preuve de son importance, ce comité a même reçu l’autorisation exceptionnelle de continuer à travailler durant le confinement sanitaire. «C’est l’une des réformes structurelles les plus essentielle», défend Lamia Moubayed, directrice de l’Institut des finances Basil Fuleihan rattaché au ministère des Finances.

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