Il n’y avait toujours pas de neige en janvier sur les hauteurs de Faraya ? C’est presque une anecdote pour les promoteurs de la région qui, depuis quelques années, ont parié sur son succès à long terme. Plus d’une trentaine de projets sont actuellement en construction dans la zone de Kfardebiane, qui englobe notamment Faqra et Ouyoun el-Simane (plus connue sous le nom de Faraya).
De grands promoteurs de Beyrouth, comme BREI, Sayfco et le groupe Mouawad Investment (MIG), ne s’y sont pas trompés en investissant dans la région, avec le concours d’architectes renommés, comme Bernard Khoury, Nabil Gholam ou Samir Khairallah. Conséquence de l’ébullition de la région de Kfardebiane, les prix des terrains ont presque triplé ces trois dernières années, atteignant parfois jusqu’à 2 500 dollars le m2 près des pistes à Ouyoun el-Simane. Même des zones peu habitées comme Chabrouh ont vu leurs prix flamber (de 20 à 150 dollars depuis deux ans). Les prix sont dopés par la rareté des terrains mis sur le marché alors que la demande est très importante. Les tarifs du mètre carré bâti ont logiquement suivi la tendance : il devient désormais impossible de trouver un chalet à moins de 2 500 dollars le m². Les plus beaux projets annoncent des prix de vente à partir de 4 000 et 4 500 dollars le m2. Faraya et Faqra sont devenues aussi chères que les rues Trabaud et Abdel Wahab Inglizi à Achrafié ! Cela ne semble pas pour autant freiner l’appétit des acheteurs.
Toutefois, à l’image du marché immobilier libanais, la demande s’est tassée depuis 2008 sur les produits plus luxueux mais, en règle générale, les projets affichent des taux de vente encourageants malgré la multiplication des constructions et donc de la concurrence. L’offre s’est adaptée et propose de plus en plus de petites surfaces. « Nous avions prévu de vendre 30 % du projet Oakridge avant la fin de l’année 2009 et finalement nous en avons presque vendu 60 % », explique ainsi Éliane Kreidy, directrice générale de la société Foncia, chargée des ventes du plus gros projet en cours dans la région. « À condition que le produit soit bien adapté à la demande, il trouvera toujours preneur », explique Georges Abou Jaoudé, directeur général de FFA Real Estate.
À l’image du succès d’Oakridge, les acheteurs apprécient les complexes résidentiels privés regroupant au minimum 50 chalets, dans lesquels la sécurité et la maintenance sont assurées 24h/24. L’attrait de ce type de produit s’appuie sur de nombreuses prestations et services : terrains de sport, piscines, spa, commerces et restaurants… Tout doit se trouver à proximité, comme dans un petit village. Ces complexes s’adressent surtout à l’élite locale et expatriée à la recherche d’une résidence secondaire pour passer les vacances et les week-ends en famille. Le concept de “complexe privé” a été lancé par Faqra Club dans les années 1970. Les projets Oakridge, Faqra Hills, Tilal Faqra, Faqra Valley ou le Ahlam Mountain Resort s’inscrivent dans cette lignée.
L’attrait de la région de Kfardebiane s’est également accentué avec la guerre de juillet 2006. Les Beyrouthins y ont trouvé refuge, se rendant compte que la région est calme et que le climat est moins humide et moins pollué qu’en bord de la mer. « Il y a encore cinq ans, les Libanais ne voyaient pas l’intérêt de monter là-haut l’été et y séjournaient seulement 15 jours en août. Maintenant, ils y passent volontiers un à deux mois », explique l’architecte Raymond Aoun. « La région devient de plus en plus un lieu d’estivage, alors qu’elle était initialement dédiée au ski », explique Carlos Chad, qui gère les projets immobiliers de Faqra Club. Posséder son chalet dans la région est désormais devenu très “tendance” dans le cercle de la bourgeoisie libanaise qui est prête à débourser plus de 600 000 dollars pour une résidence secondaire. Les Arabes, quant à eux, apprécient la région, attirés par la seule vraie station de ski du Moyen-Orient, mais préfèrent louer à la saison quitte à ne rester qu’une semaine plutôt que d’acheter. Encouragés par la demande, les promoteurs multiplient les nouveaux projets malgré les contraintes de la construction en montagne (matériaux plus exigeants, frais de transport, durée des travaux plus longue ou taux d’exploitation plus faible).
Et la croissance immobilière ne semble pas près de s’arrêter, car l’expansion géographique est encore possible : Ouyoun el-Simane peut encore s’étendre vers Wardé, Faqra Club vers Qanat Bakiche, voire Baskinta, et de nouvelles zones vierges sont sans cesse exploitées, plus bas en altitude, entre Faraya village et Faqra.


Faqra Club

Lancé en 1973 par un consortium d’investisseurs libanais, parmi lesquels Raymond Audi, les frères Raymond et Robert Daoud ou Dany Chamoun, Faqra Club a été achevé en 1976. Situé à 1 720 mètres d’altitude, le complexe s’est étendu par étapes pour atteindre au total 2,2 millions de mètres carrés. Le concept initial était de créer un centre de villégiature privé regroupant des villas, une station de ski et un club de loisirs. Sur les 800 parcelles de Faqra Club, la moitié environ sont bâties. Environ 60 à 70 % des habitations sont des résidences indépendantes. Le reste des terrains appartient aux sociétés immobilières IMFA et IMFI, des filiales du groupe Faqra Club, composé de holdings à actionnaires multiples, dont la famille Audi. Le prix des terrains a triplé depuis 2006 en passant de 350-450 dollars le m2 à 1 300-1 700 dollars le m² aujourd’hui. En 2003, le prix demandé plafonnait à 200 dollars le m2 ! « L’incidence foncière (prix du terrain divisé par la surface vendable) est forte à Faqra Club, de l’ordre de 2 500 à 3 000 dollars le m2. Le prix du mètre carré bâti ne se situe pas en dessous des 4 500 dollars le m², sauf dans le marché secondaire, soit des résidences déjà habitées, à partir de 3 000 dollars », explique Carlos Chad, responsable des ventes immobilières à Faqra Club. Les locations y sont peu fréquentes, car les propriétaires veulent souvent louer toute l’année, à des prix très élevés, afin de supporter les charges élevées du club (15 dollars par mètre carré bâti). Or, les locataires potentiels sont surtout attirés par de petites périodes tant en été qu’en hiver. Le marché immobilier du club se résume donc aux transactions foncières et aux reventes de villas entre particuliers. Quelques projets de chalets résidentiels sont en cours et le projet Edelweiss, qui va doter Faqra Club d’un véritable centre-ville, démarrera à la fin de l’été 2010.

Clouds
La société Sayfco, qui a construit les Marina Hills à Dbayé, est l’instigateur de ce projet résidentiel haut de gamme comprenant onze villas de 670 à 1 700 m² s’étendant sur un site de 17 000 m². Les travaux ont commencé il y a deux ans et la quasi-totalité des villas a été vendue sur plan. La dernière villa (Clouds 8), qui sera achevée en juin 2010, est affichée à 10 millions de dollars. Entourée de 1 000 m² de jardins, elle comprend 1 700 m² de surface, avec deux piscines, sept chambres à coucher, un spa et une petite salle de cinéma. Le projet Clouds a été dessiné par les architectes Nabil Gholam et Claude Messir.

Faqra Heights
Le projet Faqra Heights du promoteur Dany Doumit se situe dans le périmètre T3 du club. Les travaux ont commencé en avril 2009 et seront terminés à la fin de l’été 2010 pour la phase 1 et l’été 2011 pour la phase 2. Une unité de 200 m² a été vendue l’été dernier, mais il reste encore cinq chalets de 250, 275, 350 et 450 m². Chaque propriété compte de trois à cinq chambres à coucher, avec un parking souterrain et des jardins de 70 à 150 m². Le prix demandé est d’environ 4 500 dollars le m².

Edelweiss
Le projet Edelweiss se situera au cœur de Faqra Club, près de l’hôtel, de l’église et des pistes. La construction devrait commencer entre juin et septembre 2010, et la livraison est prévue pour 2015. Le projet appartient à un groupe d’actionnaires qui inclut la société Solipro (Faqra Club), la société BREI (Byblos Real Estate Investment), qui est déjà le promoteur de plusieurs projets immobiliers sous l’enseigne Convivium à Gemmayzé, Saïfi et à Badaro, et d’autres associés comme Tony Fadel. L’objectif d’Edelweiss est de créer un centre de villages, sur le modèle de Gstaad ou Megève, avec des cafés-trottoirs, des placettes, des boutiques de mode et des restaurants... Le projet contiendra 1 000 m² d’espaces commerciaux et 130 chalets entre 100 et 250 m², avec deux à quatre chambres à coucher. « Au départ, Solipro nous a proposé en 2007 de construire sur 150 000 m² avec une option à 400 dollars le m², mais nous avons préféré une surface plus petite de 25 000 m², dans laquelle il n’y aura que 20 % de construction. Chaque bâtiment sera composé d’un rez-de-chaussée avec un ou deux étages, dont la hauteur variera entre sept et 11 mètres. Le reste de la surface sera dédié aux espaces publics, explique Karim Bassil, le PDG de BREI. L’important est que les gens puissent se promener, faire des achats ou avoir des activités culturelles au sein de Faqra Club », poursuit le promoteur. Environ 55 % du projet a déjà été vendu, essentiellement l’été dernier. Les prix sont échelonnés entre 3 500 et 4 250 dollars le m². Désormais, les ventes ont été stoppées en attendant la finalisation du plan directeur et l’autorisation officielle de la Direction générale de l’urbanisme (DGU). « Les unités encore à vendre ne le seront pas à moins de 4 500 dollars le m² », soutient Karim Bassil.


Tilal Faqra

La région de Tilal Faqra se situe aux portes de Faqra Club, en venant du restaurant Rikky’s. Elle s’étend sur environ 200 000 m². Moins huppée que Faqra Club, Tilal Faqra est en pleine croissance immobilière. Une douzaine de parcelles qui sont bien plus grandes que celles de Faqra Club sont encore à vendre. Leur prix oscille entre 500 et 700 dollars le m² (ils ont triplé depuis 2007). Plusieurs grands projets sont en cours de construction dans la zone, avec au total plus de 80 chalets mis sur le marché. La mayonnaise a pourtant mis du temps à prendre. Tous les terrains de la colline ont été achetés par la famille Kassem et ses associés au début des années 80, qui ont réalisé les infrastructures et loti les différentes parcelles. La quasi-totalité d’entre elles a été progressivement vendue. L’homme d’affaires Tony Salamé, qui possède l’enseigne Aïshti, Atef Msouli, le promoteur David Mansour ou même l’émir du Bahreïn y possèdent notamment d’importants terrains. Dès 1992, la région aurait pu se développer avec la construction du complexe touristique Tilal Faqra Kfarzebiane, mais la demande n’était pas aussi forte qu’aujourd’hui. « Tilal Faqra a surtout commencé à se développer à partir de 2002 avec des projets privés et davantage encore depuis deux ans avec une forte offre de chalets résidentiels », explique Karim Bteish, directeur du complexe touristique.

Projet Tilal Faqra
Après avoir lancé le projet du Mzar Lodge, achevé en 2008 à Ouyoun el-Simane, le promoteur David Mansour a lancé Tilal Faqra qui s’étend sur 15 000 m² et propose 57 chalets, dont environ 30 % ont été vendus depuis l’été dernier. Les travaux ont commencé en mars 2009 et seront achevés en trois phases d’ici à 2012. Le projet s’organise autour d’une quinzaine de blocs avec plusieurs unités chacun. Les chalets ont des superficies de 120, 145, 230 et 250 m², mais trois villas sont aussi prévues, entre 300 et 750 m². Les appartements contiennent entre deux et quatre chambres à coucher et disposent de deux places de parking souterrain. Tilal Faqra comprend au total 6 000 m² de verdure et possède aussi un club privé de 2 000 m² avec piscines intérieure et extérieure, gymnasium, restaurant… Les premières unités ont été vendues à 3 000 dollars le m², mais désormais le promoteur demande entre 3 300 et 3 500 dollars le m². David Mansour développe également Sioufi Towers à Beyrouth et plusieurs autres projets dans la région de Rabié.

Faqra Hills
La société Faqra Hills, dont le propriétaire Rabih Ammache est également directeur général de la société de construction Ramco, a lancé en juillet 2009 un projet de 42 chalets qui devrait être livré en 2012. Situés à 1 890 mètres d’altitude, avec un dénivelé de 40 mètres, les chalets sont divisés en quatorze blocs comprenant 14 simplex entre 195 et 395 m² et 28 duplex entre 190 et 330 m². Le projet s’étend sur 10 240 m² et les différents chalets seront reliés par un réseau de tunnels souterrains sur plus de 1 000 m². Un boutique hôtel est également prévu, sur une surface de 2 800 m². Douze suites y seront installées ainsi qu’un restaurant, un lobby, un gymnasium, un spa et une piscine. « Environ 40 % du projet a été écoulé depuis l’été. Nous avons encore vendu quatre chalets le mois dernier. Nous demandons actuellement 3 600 dollars le m², mais les prix pourraient atteindre 4 000 dollars le m² l’année prochaine », explique Mazen Sabbidine, l’un des architectes en charge du projet.

Le Port du Soleil
À proximité de la barrière de Faqra Club, Le Port du Soleil compte 14 chalets. La construction a démarré en mai 2008 et devrait se terminer à la fin de l’année 2011. La commercialisation du projet devrait commencer cette année. La majorité des chalets font entre 215 et 390 m², avec aussi quatre chalets de plus de 500 m², dont un à 1 400 m². Six chalets auront des jardins, les autres uniquement des terrasses. Suivant le concept des autres produits de la région, Le Port du Soleil comportera également une piscine, un pub et un club de gym. Les prix affichés sont les plus élevés de Tilal Faqra, soit 5 000 dollars le m². Le projet est autofinancé par la société Jihad Wakim pour l’industrie et le commerce, qui a bâti de nombreux projets résidentiels ou commerciaux à Mansourié. Jihad Wakim dispose également d’un important patrimoine foncier dans la région de Faqra.

Faqra Hills (de Raymond Aoun et associés)
Un second projet Faqra Hills qui appartenait au bureau d’architectes et de consultants Raymond Aoun et associés est prévu dans la région de Tilal Faqra. Il débutera au printemps 2010 et sera livré deux ans plus tard. Le terrain de 600 m² a été acheté en 2006 à 125 dollars le m² (contre 550 dollars aujourd’hui). Finalement, la société a revendu en 2008 le terrain ainsi que le projet de Faqra Hills “clés en main” à un autre investisseur dont le nom n’est pas communiqué. Le projet comportera deux duplex de 210 m² avec 110 m² de jardin privatif et plus haut deux duplex de 170 m² avec 75 m² de jardin (le terrain est en pente). Seuls un petit et un grand duplex sont encore en vente à 3 500 dollars le m². Les chalets disposent de trois chambres à coucher et de deux places de parking par appartement.

Hills 36
Hills 36 est un projet de quatre villas privées en face d’un petit jardin public à Tilal Faqra. Il appartient à la société Hills, fondée par deux jeunes ingénieurs libanais dont l’identité n’est pas communiquée. Le terrain a été acheté en 2007, les travaux ont commencé en 2009 et s’achèveront au cours de l’été 2011. La superficie des unités est de 300 m², avec en plus des jardins de 200 m² et deux parkings prévus pour chaque villa. Deux villas restent encore disponibles à la vente à 2 900 dollars le m².

Oakridge
Sur une surface de 46 000 m², Oakridge est le plus grand projet actuellement en construction dans la région de Kfardebiane. Propriété du groupe Mouawad, promoteur de Beyrouth (The Capital Gardens, The Palladium, The Saifi Pearl), il se situe en face de la barrière de Tilal Faqra, quelque 200 mètres avant l’entrée de Faqra Club. Il a été dessiné par Samir Khairallah & Partners, tandis que les aménagements de jardins et de parcs seront assurés par la société britannique Capita Lovejoy (pour environ deux millions de dollars). Les travaux ont démarré cet été et s’achèveront à la fin de l’année 2012. Le projet sera divisé en cinq zones :
- Une zone pour les résidences comprenant 44 unités de 180 à 350 m², situées près d’une piscine, dont sept seulement sont encore disponibles.
- Une zone de condominiums avec 17 chalets avec des superficies de 120 à 250 m², qui ont tous été vendus l’été dernier sur plan.
- Une zone “townhouses” rassemblant une dizaine de villas collées de quatre étages, sur une surface de 800 m², qui sont encore toutes en vente.
- Une zone de six villas de 1 200 m² avec piscine individuelle, dont trois ont été vendues.
- Le Lodge, “cœur du projet”, qui contient deux piscines extérieures, un club avec sauna, une piscine intérieure, un terrain de jeux, un terrain de tennis, un restaurant, un hôtel de 34 chambres et suites…
Le prix de vente des unités à Oakridge varie selon la superficie du jardin ou des terrasses, de la proximité du “Lodge”. « Les prix ont commencé à 2 900 dollars le m² au début des ventes et atteignent désormais 3 800 dollars le m² », souligne Éliane Kreidy, directrice générale de la société Foncia, en charge du marketing et des ventes du projet Oakridge. Le groupe Mouawad compte aussi lancer le projet Silverocks, peu après le rond-point Lahoud qui mène à Faqra. Sur une superficie de 40 000 m², le site sera découpé en plusieurs parties : une partie avec un hôtel, des chalets et des espaces de loisirs, et une seconde partie découpée en petites parcelles de 500 à 600 m² mises en vente et sur lesquelles des propriétaires pourront construire des villas privées. Les constructions débuteront l’été 2010. Actuellement, trois terrains restent encore à vendre. Toutes les infrastructures seront aménagées par le groupe Mouawad.


Ouyoun el-Simane

Connue sous le nom de Faraya-Mzaar, mais située dans la municipalité de Kfardebiane et non de Faraya, Ouyoun el-Simane est la première vraie station de ski du Liban, lancée dans les années 60 sous l’impulsion du député Sélim el-Khazen, originaire de la région et grand propriétaire terrien. Délaissée pendant la guerre civile, la région a connu une renaissance au début des années 90 avec l’installation de 19 remontées mécaniques et de plus de 70 kilomètres de pistes. En 1999, le lancement du complexe Mzaar 2000 sur l’emplacement de l’ancien hôtel Faraya-Mzaar a donné un coup de fouet à l’activité immobilière de la région. Sur une parcelle de 25 000 m², il comprend un hôtel, onze blocs de chalets, une salle de cinéma, un parc... Depuis que le complexe a créé un pôle d’attraction touristique, les projets immobiliers se sont multipliés, qu’il s’agisse de villas privées ou de petits groupes de chalets. Une dizaine de projets seront livrés d’ici à 2012. La plupart des chalets se vendent sur plan et chaque projet affiche de bons taux de vente. D’un autre côté, les parcelles en vente se font de plus en plus rares dans la région. La société Tourisme et sports d’hiver Faraya-Mzaar, qui gère toutes les pistes, détenue majoritairement par les familles Rizk, Tohmé et des associés, possèdent 215 000 m² dans la zone autour du Mzaar 2000, mais ses propriétaires ne cherchent pas particulièrement à vendre leurs terrains. La société Resort Development, appartenant aux mêmes actionnaires, dispose également de 55 000 m² de terrains sur la route qui mène vers Wardé. La plupart des autres terrains appartiennent à des particuliers, avec une spécificité pour la zone dite du Plateau de Jammal, derrière la barrière qui se trouve près de l’hôtel San José. Les copropriétaires y ont décidé de se regrouper en comité pour assurer un certain “standing” à la zone et garantir des services non procurés par l’État (une équipe s’occupe du déneigement, des générateurs, des conduites d’eau…). Le prix des terrains à Ouyoun el-Simane peut varier entre 1 000 à 2 500 dollars le m2. Le pic est atteint à proximité de l’hôtel Mzaar 2000 et des pistes. Conséquence, les prix du bâti et des appartements ont considérablement augmenté au cours des dernières années et se situent aujourd’hui en moyenne à 4 000 dollars le m². Ainsi, le mètre carré y est devenu supérieur à celui des beaux quartiers de Beyrouth (Furn el-Hayek, Saïfi, Clemenceau).

Les Chalets des pistes
Le projet appartient à Khalil Abboud, associé à Mazen Moussalem, publicitaire et propriétaire de la franchise d’habillement Eden Park. Quatre unités de 225 m² et deux unités de 300 m² seront livrées l’été prochain après deux ans de travaux, mais seul un chalet à 4 000 dollars le m² est encore mis sur le marché. C’est 15 % plus cher qu’en 2008. Les chalets comportent quatre chambres à coucher et deux parkings par appartement. Une des particularités du projet est que le bois des chalets a été importé d’Allemagne et de Suisse, et que la charpente a été installée par de la main-d’œuvre suisse.

Mzar 4363
Derrière l’hôtel InterContinental Mzaar et à 50 mètres des pistes, Mzar 4363 – deux chalets de 300 m² – appartient à Élie Aoun, qui lance son premier projet dans la région. Le terrain qui avait été acheté en 2005 à 300 dollars le m² vaut désormais 2 500 dollars le m², selon son propriétaire. Les travaux se sont terminés à la fin de l’année 2009 et le propriétaire entend lancer les ventes au début de l’année 2010. Les chalets comprennent trois chambres à coucher, un parking par appartement et 120 m² de jardin par chalet. Également propriétaire de deux autres terrains dans la région, Élie Aoun demande un million de dollars par chalet, soit 3 300 dollars le m².

The Clover
Dans la région dite du comité, dans la zone bleue, rue 15, le projet The Clover appartient à la société Bred One, dont le PDG est Richard Jreissati, qui a déjà plusieurs affaires immobilières au Liban (dont l’immeuble de bureaux Tabaris 812 à Achrafié) et dans les pays du Golfe. La société GMDA (Global Management & Development & Associates) s’occupe de l’architecture et du management. La société Bred One a acheté le terrain en 2008, dont la valeur a augmenté de plus de 30 % en un an. Les travaux seront achevés en septembre 2010. Le projet de 10 chalets de 220 à 300 m² est réparti en trois bâtiments indépendants. Chaque chalet sera équipé de triple murs et inclura trois chambres à coucher. 70 % du projet a déjà été vendu. Les dernières unités sont affichées à 4 000 dollars le m².

Le projet TAA
Toujours dans la région du comité, mais dans la rue 13, avant une caserne de l’armée, le projet TAA (Tabet Atelier d'Architecture) appartient à la holding TAA. La compagnie TAA Real Estate qui a en charge la promotion et la construction du projet développe également un projet à Achrafié (FAL Towers) et Batroun. Le projet TAA sera livré en janvier 2011. Il s’agit de quatre chalets indépendants, même si chaque groupe de deux unités est jumelé. Les triplex font 274 m² de surface intérieure, auxquels s’ajoutent 215 m² de jardins (au niveau de la réception et du sous-sol). « Nous avons choisi de faire une grande surface sur plusieurs étages pour éventuellement rediviser le projet en plusieurs niveaux, afin de donner une partie aux enfants », explique l’architecte Jihad Haddad. Un des trois chalets a été vendu l’année dernière, les trois autres sont encore sur le marché à 4 300 dollars le m², soit 2 millions de dollars.

Les Pistes
Le projet se situe en dehors du village de Ouyoun el-Simane, à proximité du parking près des pistes, en allant vers Wardé. Développé par la société Residential Experts qui ne souhaite pas communiquer le nom de ses actionnaires. Elle a déjà réalisé des chalets à Faqra et construit également à Mtayleb, le projet contient 12 chalets : un bloc A de quatre chalets, un bloc B de 8 chalets, tous des duplex entre 123 et 162 m². Seuls quatre chalets de 123 m² sont toujours disponibles à 2 500 dollars le m². Les jardins des Pistes varient entre 15 et 130 m² selon les unités. Selon les promoteurs, la valeur des chalets se calque sur le coût du terrain qui est d’environ 1 300 dollars le m². Les unités seront délivrées au cours de l’été 2010.


San Antonio-Tilal el-Assal

La région de San Antonio se situe à l’intersection de l’ancienne route qui monte du village de Faraya et de la nouvelle route qui passe par Faqra et mène à Ouyoun el-Simane. Cette région a été urbanisée avant l’ouverture d’une route vers la station de ski. La plupart des immeubles y sont assez anciens et les rares terrains encore disponibles sont proposés autour de 500 dollars le m². Tilal el-Assal est la zone qui se situe entre San Antonio et le pont naturel de Faqra. Elle s’est développée assez récemment et les prix des terrains peuvent atteindre 700 dollars le m². Peu de terrains supérieurs à 1 000 m² sont encore à vendre. Ceci favorise plutôt la construction de petits projets. À un kilomètre des pistes et loin de l’agitation de Ouyoun el-Simane, Tilal el-Assal apparaît comme l’une des régions qui a le plus de potentiel à Kfardebiane, même s’il lui manque encore un centre d’attraction.

Snow Lofts
Peu avant l’hôtel San Antonio en montant au village de Faraya, Snow Lofts est développé par la société Loft Investments, qui compte plusieurs projets résidentiels à Beyrouth. Dessiné par l’architecte Bernard Khoury, Snow Lofts est bâti sur un terrain de 4 500 m² et se compose de 12 chalets avec une façade panoramique sur 360°. Chaque chalet, qui a des allures de villa, se répartit sur quatre étages. De 270 et 320 m² de superficie, ils disposent de trois chambres à coucher plus une chambre d’invités, un ascenseur privé, deux cheminées, 200 à 300 m² de jardins privés en terrasse, deux places de parking souterrain. « Nous avons donné la possibilité aux acquéreurs de se sentir dans une villa tout en étant intégrés dans un ensemble », explique l’architecte Bernard Khoury. « Nous avons délibérément choisi de ne pas faire un projet de 50 chalets dans une région dense, mais au contraire dans une région plus dégagée où l’on n’a pas l’impression de se retrouver à Beyrouth », explique Ayad Nasser, directeur de Loft Investments. La commercialisation du projet a commencé par des ventes sur plan en 2008 à 675 000 dollars. Sept chalets sont encore à vendre entre 840 000 dollars et un million de dollars. « Les prix devraient encore prendre 20 % d’ici à la livraison du projet au printemps 2011 », envisage Ayad Nasser.

6828 Kfardebian
Ce projet de trois blocs de chalets jaunes appartenant à Tony Youssef se situe le long de la route principale entre San Antonio et le pont naturel de Faqra, en face de la bifurcation de Tilal el-Assal. Chaque bloc est composé de quatre chalets : deux rez-de-jardin de 200 m² et deux duplex de 220 m². À ce jour, cinq duplex de 220 m² restent encore à vendre à partir de 2 500 dollars le m². Un taux de vente en demi-teinte alors que les travaux sont terminés depuis deux mois. Les unités contiennent deux parkings par appartement ainsi qu’une cave.

Honey Hills 6824
En face du restaurant Rahbat, à proximité de 6828 Kfardebian, Honey Hills 6824 contient quatre chalets : deux duplex de 200 m² au rez-de-jardin et deux simplex de 100 m² aux étages supérieurs. Les duplex comprennent 200 m² de jardins et terrasses, ainsi que deux parkings en sous-sol, contre un seul pour les simplex. Le projet a été commencé en mai 2008 et sera terminé à la fin de cette année. Trois chalets n’ont pas trouvé acquéreur et sont proposés à partir de 2 500 dollars le m². Le promoteur et architecte du projet Pierre Acra dispose aussi de la parcelle Faqra 8777, à la limite de Faqra Club, sur laquelle il va construire plusieurs chalets.

Kfardebiane 7011
Démarré à l’été 2009, le projet appartient à l’architecte Antoine Kordahi. Il est localisé à l’entrée de la bifurcation de Tilal el-Assal. Les travaux seront achevés l’été 2011. Les quatre duplex de 200 m² ont été mis en vente dès le début de la construction et il ne reste plus qu’une unité à l’étage avec un jardin, à un prix affiché à 2 500 dollars le m².

6994 Kfardebian
Propriété du promoteur Roland Khoury, 6994 Kfardebian se trouve à l’intérieur de Tilal el-Assal, sur une parcelle de 3 000 m². Le projet se divise en deux blocs de chacun neuf appartements d’une moyenne de 250 m², avec des superficies variant entre 170 et 450 m². L’un des deux blocs va être terminé dans un mois, tandis que le second sera livré au cours de cet été. Le promoteur prévoit également de construire une piscine, une salle polyvalente, un parking souterrain pouvant accueillir deux voitures par unité, plus des places réservées aux invités. Au rez-de-jardin, sur une superficie de 700 m², sept petites suites permettront d’accueillir les visiteurs. « Cela permettra aux invités des propriétaires de ne pas passer la nuit dans un hôtel et de ne pas rentrer pour autant à Beyrouth le soir », explique Roland Khoury. Les deux tiers du projet ont été vendus au cours des deux dernières années et les appartements sont proposés à 4 200 dollars le m², un prix élevé par rapport aux projets environnants que le promoteur justifie par la hausse du prix des terrains depuis deux ans.


La nouvelle route de Faqra

Plusieurs projets excentrés par rapport aux zones habitées sont en cours de construction ou sont en projet sur la nouvelle route qui va de Faraya village à Ouyoun el-Simane en passant par Faqra.

Les Dunes de Faqra
Ce projet se situe à l’intersection des routes qui mènent au centre de Faraya, Faqra et le village de Kfardebiane. Situé sur un terrain de 13 400 m², avec un dénivelé de 30 %, Les Dunes de Faqra appartient à Marwan Kebbé et ses associés. Acheté en 2008, le terrain vaudrait aujourd’hui environ 400 dollars le m² selon le promoteur. Les Dunes de Faqra comprend trente unités de trois étages, avec au total 26 simplex de 110 m², 26 duplex de 220 m² et quatre triplex de 320 m². Pour chaque duplex et simplex, une petite surface de 25 à 50 m² de jardins est prévue. Le projet comprendra aussi un petit centre avec différentes prestations : trois restaurants, une piscine en plein air, une patinoire et en sous-sol une piscine semi-olympique et différentes petites salles de sport. Les infrastructures seront construites par les promoteurs (pour un budget d’environ 2 millions de dollars). Au total, le projet est chiffré à 13 millions de dollars et sera autofinancé, selon Nadi Nammar, l’architecte du projet. « Nous avons vendu vingt unités ces six derniers mois à des Libanais mais aussi à des Koweïtiens », explique Nadi Nammar. Les unités ont été vendues à 3 000 dollars le m², mais sont désormais affichées à 3 500 dollars le m². Le projet devrait être achevé à la fin de cette année. Marwan Kebbé entend également lancer au printemps prochain un projet de 14 villas de 350 m² derrière le restaurant al-Balad, en allant vers Faqra Club.

Faqra Valley
Faqra Valley est basé sur le concept de “complexe résidentiel fermé”. Se situant peu avant le rond-point Lahoud, à proximité du restaurant Chez Michel, le projet de 50 chalets bâti sur près de 15 000 m² offrira des vues sur les ruines du site archéologique de Faqra et la vallée de Kfardebiane. Faqra Valley sera divisé en une dizaine de blocs d’habitation, comprenant chacun des simplex et des duplex entre 100 et 340 m². Chaque bloc aura sa route intérieure, ses parkings en sous-sol et des jardins privatifs. La surface totale des espaces verts sera de 6 000 m². Un club privé, extérieur et intérieur, comprendra une piscine, des salles de sport, un spa, un sauna… « Les excavations n’ont commencé qu’en octobre 2009 et nous avons déjà vendu sur plan environ 40 % du projet », explique Haikal Massaad, directeur de la société Faqra Valley. Le prix demandé est de 3 800 dollars le m². Faqra Valley a été dessiné par Nazih Kahi et l’architecte d’origine allemande Willmar Lorenz. Le projet sera livré en juin 2012.

Ahlam Mountain Resort
Situé à 1 400 mètres d’altitude, le projet Ahlam veut devenir l’un des plus grands projets immobiliers lancé au Liban dans les prochaines années. Sur 1,1 million de m², dans une vallée à 500 mètres du restaurant Chez Michel, le projet se trouve près des deux sources d’eau, el-Assal et al-Laban. Ahlam comportera près de 500 villas indépendantes et semi-indépendantes, un terrain de golf, un hôtel avec des bungalows et des suites, des boutiques et des restaurants, un club de polo, des terrains de tennis, un spa… Sur 300 000 m² supplémentaires qui appartiennent à un wakf, et que la société Ahlam a loué pendant 29 ans renouvelables, seront aussi construits une académie de golf, des lacs artificiels et des jardins… Le projet Ahlam a pris forme à la suite de l’acquisition de plusieurs parcelles dès la fin de 2005 par la compagnie immobilière Sayfco. Au total, plus de 200 lots ont été achetés entre 10 et 60 dollars le m². Une fois que la majorité des terrains ont été acquis par Sayfco, FFA Private Bank est entrée dans le capital. Plusieurs investisseurs, dont le président de FFA Private Bank, Jean Riachi, y ont investi à titre personnel. FFA Private Bank joue le rôle de conseiller financier et conseiller marketing, tandis que Sayfco est le promoteur immobilier du projet. Le coût total de Ahlam Mountain Resort pourrait dépasser les 100 millions de dollars (achat des terrains et construction des infrastructures). « Nous en sommes à la dernière phase d’achat et de finalisation de regroupement des terrains », explique Georges Abou Jaoudé, directeur général de FFA Real Estate. « Les lots seront ensuite vendus entre 1 000 et 1 500 dollars le m². Les prix des logements pourraient ensuite atteindre 6 000 dollars le m² », ambitionne le PDG de Sayfco, Chahé Yérévanian.

Les Villettes de Kfardebiane
Le projet, qui se situera juste à côté du Ahlam Mountain Resort, appartient au groupe Sayfco. Sur un terrain de 25 000 m² acheté en 2009, la société immobilière a prévu de construire 25 villas à partir de ce printemps. Les travaux devraient s’étaler sur deux ans. Les Villettes de Kfardebiane regrouperont 20 villas de 275 m² et cinq villas de 650 m², dont les prix s’étaleront dans une fourchette entre 975 000 dollars et 2,5 millions de dollars. « Six villas ont déjà été vendues sur plan ces six derniers mois », précise Darine Dakar, responsable du marketing chez Sayfco.

Sud 22
Offrant des vues sur les ruines de Faqra, le projet Sud 22 se situe à proximité du restaurant Chez Michel et de l’hôtel Terre Brune. Lancé par six partenaires libanais, le projet propose six duplex de 145 m² avec trois chambres à coucher et seize simplex, avec des superficies variant de 100 à 155 m². Les chalets disposeront de deux places de parking souterrain et des espaces verts de 50 à 280 m². Les travaux doivent commencer au mois d’avril et la livraison est prévue pour l’automne 2012. Le terrain a été acheté en 2008 par les propriétaires à 100 dollars le m² et vaut maintenant entre 400 et 500 dollars le m². Les unités sont mises en vente à partir de 2 800 dollars le m². « Six chalets ont déjà été réservés et nous allons commencer les ventes à partir de ce mois », explique Alphonse Kai, architecte et propriétaire du projet. Flambée de l’immobilier à Faraya-Faqra, le point de vue de :

Bernard Khoury, architecte
« Un cafouillage architectural »
La qualité architecturale s’est dégradée ces quinze dernières années au Liban et en particulier dans la région de Faraya. Avant la guerre civile, il y avait une rigueur architecturale issue de l’école moderniste qui a disparu. Raoul Verney, Grégoire Seref, Morris Hindi ou même mon père construisaient aux débuts du boom immobilier de Faraya des chalets qui avaient une vraie cohérence. Aujourd’hui, on constate un cafouillage architectural avec des projets souvent répliqués de cartes postales, sous-produits de chalets suisses. J’ai dessiné plusieurs projets dans la région, à la fois des chalets résidentiels et des villas, à la demande de clients qui souhaitaient des projets pointus, mais toujours en rapport avec la topographie des lieux.

Nabil Gholam, architecte
« Le paysage s’est beaucoup densifié »
En 1995, Al Mazraat Kfardebiane, un de mes premiers projets, devait se situer sur un site dont la superficie était supérieure à 300 000 m², en dessous de Faqra, mais il n’a jamais été réalisé. Il s’agissait de petits chalets à partir de 60 m² qui s’adressaient à une clientèle avec des budgets modérés. Ces dix dernières années, on a au contraire constaté la construction de grands chalets de luxe deux fois plus grands que dans le passé. Cela a contribué à la densification du paysage, à l’inverse d’autres stations comme les Cèdres. Le dilemme pour un architecte dans la région est de respecter les exigences des clients qui souhaitent des projets avec des fortes densités, mais sans défigurer la montagne. C’est ce que j’ai tenté de faire avec le projet Clouds à Faqra Club qui s’inscrit dans son environnement et s’inspire de la maison typique de la montagne libanaise.

Christian Baz, directeur de l’agence immobilière Baz Real Estate
« Un très bon investissement sur le long terme »
Dans les concepts de complexes résidentiels fermés comme à Faqra Club, les promoteurs assument tout : ils achètent les terrains, les divisent en différents lots et construisent toutes les infrastructures. Assurément, ils assument le rôle de la municipalité, un peu comme le fait Solidere dans le centre-ville de Beyrouth. Ensuite, ils se remboursent en assurant la maintenance du projet, pour laquelle les résidents des complexes dépensent souvent plusieurs milliers de dollars par an. Tous les promoteurs ne peuvent pas se permettre de lancer des projets de grande envergure, ils doivent d’abord assurer la vente de chalets sur plan avant de commencer la construction. Sur le plan foncier, il reste quelques terrains dans la région, mais leurs propriétaires sont réticents à vendre leur bien, car c’est un très bon investissement à long terme puisque les prix des terrains n’y ont jamais baissé.

Carlos Chad, responsable des ventes à Faqra Club
« Un nouveau profil d’acquéreurs »
On retrouve la même clientèle que ce soit à Faraya ou à Faqra. Toutefois, les chalets à Faraya sont plus commerciaux, tandis que les constructions à Faqra ont des règles de construction bien plus strictes, au niveau de la hauteur de construction ou du recul par exemple. Les villas y sont plus nombreuses. Les prix de la région restent encore raisonnables par rapport aux grandes stations de ski françaises, comme Méribel ou Courchevel. De plus, on constate depuis quelques années un nouveau profil d’acquéreurs à Faqra Club : des Libanais expatriés qui reviennent passer l’été au Liban avec leurs familles.

Roland Khoury, promoteur immobilier
« Beaucoup de terrains sont des wakfs »
Dans la région de Kfardebiane, beaucoup de terrains sont des wakfs. Ils appartiennent au clergé. Étant donné que ces terrains ne peuvent pas être vendus, les promoteurs peuvent les louer sur une longue période afin d’y bâtir des projets uniquement destinés au marché locatif. Cela explique qu’il y ait désormais moins de terrains à vendre dans la région. Les propriétaires demandent des fortunes pour vendre leurs parcelles, mais cela reste encore abordable par rapport aux terrains du littoral où le prix du mètre carré peut atteindre 10 000 dollars. Projet Propriétaire Superficie Prix des unités Date de
(en m2) (dollars/m2) livraison
6828 Kfardebian Tony Youssef 200-220 2 500 Nov. 2009
Honey Hills 6824 Pierre Acra 100-200 2 500 Déc. 2010
Kfardebian 7011 Antoine Kordahi 200 2 500 Juillet 2011
Les Pistes Residential Experts 123-162 2 500 Juillet 2010
Snow Lofts Snow Lofts 270-320 2 500 Avril 2011
Sud 22 Alphonse Kai & associés De 100 à 155 2 800 Oct. 2012
Hills 36 NC 300 2 900 Juillet 2011
Mzar 4363 Élie Aoun 300 3 300 Déc. 2009
Tilal Faqra David Mansour De 120 à 750 De 3 300 à 3 500 2012
Dunes de Faqra Marwan Kebbé & associés De 110 à 320 3 500 Déc. 2010
Faqra Hills NC 170-210 3 500 Avril 2012
Villettes de Kfardebiane Sayfco 275-650 3 500 Avril 2012
Faqra Hills Faqra Hills De 190 à 330 3 600 Déc. 2012
Faqra Valley Faqra Valley De 100 à 340 3 800 Juin 2012
Oakridge Groupe Mouawad De 120 à 1 200 3 800 Déc. 2012
Chalets des pistes Khalil Abboud
et Mazen Moussalem 225-300 4 000 Juillet 2010
The Clover Bred One De 220 à 300 4 000 Sept. 2010
6994 Kfardebian Roland Khoury De 170 à 450 4 200 Juillet 2010
Projet TAA TAA 274 4 300 Janvier 2011
Faqra Heights Dany Doumit De 250 à 450 4 500 Juillet 2011
Edelweiss BREI De 100 à 160 4 500 2015
Le Port du Soleil Jihad Wakim De 215 à 1 400 5 000 Déc. 2011
Clouds Sayfco 1 700 5 800 Juin 2010