Portemilio Hotel & Resort : une grande rénovation prévue pour bientôt

Le Portemilio a ouvert en 1984 lorsque Jounié concentrait les loisirs que Beyrouth ne pouvait offrir en pleine guerre civile. Le complexe propose alors d’acheter des “chalets”, c’est-à-dire des appartements en bord de mer qui donnent accès aux piscines et aux autres installations. En 1996, un hôtel de 180 chambres et suites est inauguré à côté du bâtiment accueillant les chalets.
Fondé par Émile Boustany, Portemilio Hotel & Resort est divisé en deux entités, toutes deux dirigées par Laila Boustany. La société al-Manara Estate Development SAL détient l’hôtel et gère les chalets, tandis que Portemilio Investment Corporation SARL est chargée de gérer l’hôtel. Les chalets sont détenus en copropriété par leurs différents propriétaires.
Depuis l’ouverture, le principe reste le même : seuls les clients de l’hôtel et les occupants des chalets ont accès aux installations. Afin d’accueillir des amis, ces derniers disposent de huit invitations les week-ends et dix en semaine. Il n’est pas possible d’accéder à la piscine en s’acquittant d’un droit d’entrée.
Si Jounié a souffert de la réouverture du centre-ville de Beyrouth, il y a une dizaine d’années, Fadi Kaedbey, directeur général du Portemilio Hotel, reste confiant : « Jounié continue de se développer, et de nombreux hôtels et restaurants doivent ouvrir, notamment avec des fonds émiriens. Le potentiel est là, plus particulièrement autour de la ville. »
Le complexe dispose aujourd’hui de trois piscines, dont une olympique, d’un gymnase, d’un sauna, d’un jacuzzi, de courts de tennis et de basket-ball, d’un spa et d’un accès à la mer protégé par une jetée. Les bâtiments abritent aussi six salles de conférences et de banquets, qui accueillent de nombreux mariages.
Le chiffre d’affaires de l’hôtel est constitué à 53 % par la facturation des chambres et à 42 % par les revenus du bar et des restaurants, dont 21 % sont assurés par les banquets et les mariages. « Nous souhaitons surtout développer le tourisme d’affaires au sein du complexe, ce qui permettrait d’améliorer les taux d’occupation pendant l’hiver », explique Fadi Kaedbey.
La clientèle est notamment constituée de personnes du Moyen-Orient, mais aussi d’expatriés libanais qui reviennent au Liban en été. La direction tente de diversifier cette clientèle, afin de ne pas dépendre de la situation politique dans la région et de limiter l’impact du ramadan. Aucune construction ou évolution particulière du “resort” n’est prévue, mais une grande rénovation doit bientôt être réalisée afin de moderniser les installations.