Selon une récente étude de Ramco Real Estate Advisers, 194 863 m2 de bureaux sont actuellement en construction dans Beyrouth municipe. Sur fond de stagnation du marché immobilier, le secteur d’affaires marque également le pas même si les prix affichés restent relativement stables. Si le nombre de nouveaux projets ne fléchit pas à la périphérie d’Achrafié (Adlié, Badaro, corniche du Fleuve, secteur Fiat), de nouveaux secteurs d’affaires émergent comme à Unesco et à Jnah.
Quelque 34 projets d’affaires sont actuellement en chantier à Beyrouth. C’est 8 % de moins qu’en 2015. Neuf d’entre eux (soit environ 31 000 m2) sont des bureaux situés aux premiers étages de projets mixtes, c’est-à-dire qui associent des bureaux avec des appartements. Comme par exemple, la tour Sama Beirut qui compte 52 étages mais dispose également d’espaces de bureaux du 2e au 13e étage (soit environ 9 000 m2).Avec 24 projets sur 34, Achrafié totalise 71 % du stock en construction. La multiplication des projets d’affaires à Achrafié s’explique par le récent engouement des promoteurs pour des régions auparavant délaissées et disposant de nombreuses parcelles vides à proximité du Palais de justice et de Nahr Beyrouth.
Depuis quelques années, ces quartiers situés en bordure de Beyrouth ont tapé dans l’œil des investisseurs qui tentent d’en faire une nouvelle destination tertiaire. Douze projets sont en construction (soit environ 80 000 m2) entre les secteurs d’Adlié, Badaro, corniche du Fleuve et Fiat. Toutefois, les taux de vente sont mitigés. Certains promoteurs ont réussi à séduire des entreprises et des investisseurs qui mettront ensuite leur bien sur le marché locatif. À l’opposé, certains immeubles tardent à trouver preneur, ce qui illustre que la demande s’essouffle. Les prix demandés sont relativement stables par rapport à 2015 et y varient en fonction des projets de 3 400 à 4 350 dollars le m2.
Deux immeubles de bureaux sont en construction à la Quarantaine. Miser sur ce quartier, qui a fait la une des journaux avec le stockage des poubelles pendant huit mois, était ambitieux. Les faibles taux de vente prouvent que le pari n’est pas gagné. Le quartier n’attire pas encore les entreprises. Cette partie de Beyrouth souffre encore d’une image négative.
Le centre-ville de Beyrouth ne compte que quatre projets de bureaux en chantier, soit un total de 32 831 m2. C’est 24 % de moins qu’en 2015.
Deux constructions (Saifi Plaza et Beirut Central) sont en cours le long du ring. Cette partie du centre-ville compte les dernières parcelles prédéfinies par Solidere pour accueillir des projets d’affaires. Les valeurs des premiers étages commencent à partir de
5 500 dollars le m2. En revanche, les bureaux neufs dans des secteurs plus huppés comme par exemple autour du centre Starco s’affichent autour de 7 000 dollars le m2.
Si Hamra et Verdun demeurent les principales destinations d’affaires de la partie ouest de la capitale, des promoteurs misent dorénavant sur les quartiers de Ramlet el-Baida, d’Unesco et de Jnah pour chambouler la géographie de l’immobilier d’entreprises à Beyrouth.
Trois immeubles d’affaires totalisant 13 500 m2 de bureaux s’y construisent. Ce nouveau stock vient combler un manque de produits de qualité dans la partie sud de la capitale qui accueillait auparavant uniquement des immeubles résidentiels. Les prix affichés varient de 5 500 à 6 000 dollars le m2.



