Dans un contexte global de réduction des dépenses publicitaires,
la télévision encaisse le coup et reste le média préféré des annonceurs, relève l’enquête annuelle Ipsos-Nielsen.

« L’année 2016 a été mauvaise pour toute l’industrie publicitaire au Liban, car la taille du marché a diminué », relève Hanna Khatib. Selon Ipsos, les dépenses sur ce secteur ont chuté en un an de 8 %, passant de 190 millions de dollars en 2015 à 174 millions en 2016.
« Les multinationales ont réduit leurs enveloppes consacrées à la publicité et les investissements ont baissé, le tout sur fond de crise économique », note Édouard Monin, le PDG d’Ipsos pour la région Mena. Dans ce contexte, la télévision amortit le coup avec des recettes publicitaires en recul de 4 % (là où la baisse atteint 17 % pour les panneaux d’affichage, 12,5 % pour la radio). En 2016, toujours selon les estimations d’Ipsos, le petit écran a ainsi reçu 80 millions de dollars des annonceurs contre 83 millions l’année précédente. « La télévision libanaise ne s’en sort pas trop mal, quand on sait que la réduction des dépenses sur ce média a diminué de 10 % en moyenne dans la région, relève Édouard Monin. Les chaînes libanaises ont fait beaucoup d’efforts dans leur programmation, elles ont produit des séries et des émissions locales, ce qui a amené de nouveaux téléspectateurs, donc d’autres annonceurs. »
À noter également dans cette étude, la bonne santé d’Internet. Si le Web ne reçoit que 8 % des dépenses publicitaires, celles-ci ont bondi en un an de 40 % pour atteindre, en 2016, 14 millions de dollars.