Un article du Dossier

Où acheter à Beyrouth en 2017

La baisse du nombre de chantiers au centre-ville de Beyrouth s’est accentuée en 2016. Seulement sept projets neufs sont en cours actuellement. Au total, le quartier compte 399 appartements en construction, contre 1 500 unités en 2011, soit presque quatre fois moins qu’il y a six ans !

Rien qu’entre 2016 et 2017, le nombre d’immeubles en construction a été divisé par deux.

Le centre-ville traverse incontestablement une période difficile. Les promoteurs sont de plus en plus frileux pour démarrer de nouveaux projets, les prix sont à la baisse avec parfois des rabais impressionnants allant à plus de 30 % et le stock des invendus ne cesse d’augmenter.

Selon notre département de recherche, il y aurait actuellement plus de 450 appartements à vendre (en construction et terminés), soit environ 128 000 m2 de surfaces résidentielles. La valeur de ces logements serait de 1,1 milliard de dollars.

Dernier indice inquiétant, de nombreux projets ont été arrêtés ces derniers mois. Si ce phénomène touche l’ensemble de Beyrouth, les cas observés au centre-ville illustrent les difficultés du marché immobilier. Certains projets ont suspendu les travaux du jour au lendemain, plongeant les propriétaires d’appartements achetés sur plan dans l’embarras total.

En fonction des emplacements, un premier étage s’affiche en moyenne de 6 500 à 7 500 dollars le m2. Officiellement, les promoteurs annoncent les mêmes tarifs qu’en 2016.

Mais le prix annoncé ne rime actuellement plus à rien. Les acheteurs ont compris qu’ils étaient en position de force. Des informations faisant état de rabais de 20 à 30 % accordés sur certains appartements au centre-ville ont circulé et les acquéreurs tentent d’en profiter. Mais tous les promoteurs ne sont pas flexibles. Certains s’enlisent dans des stratégies à contre-courant de l’évolution du marché et peinent à écouler leurs stocks. Les promoteurs plus flexibles, en revanche, s’en tirent mieux.

Le long de l’ancienne avenue des Français (rue Adnan Hakim), le projet B 11, qui sera livré fin 2017, compte un large panel d’appartements de deux à trois chambres à coucher avec des surfaces de 161 à 256 m2. En fonction des expositions, les tarifs au premier étage fluctuent de 6 400 à 6 950 dollars le m2, le premier prix se situe donc autour de 1 088 000 dollars pour une unité de 170 m2.

L’immeuble Beirut Terraces, situé à proximité des hôtels Phoenicia et Monroe, a accueilli ses premiers résidents depuis le début de cette année. Les appartements encore disponibles sont proposés à partir de 7 300 dollars le m2.

Rue Omar Daouk, 3Beirut dispose encore d’une large gamme de surfaces de 208 à 1 303 m2. L’immeuble a été livré au début de 2017. Situé sur une parcelle de 7 500 m2, le projet conçu par le cabinet d’architecture Foster & Partners totalise 150 appartements. Les prix affichés varient entre 1,6 et 17,6 millions de dollars. Une dizaine d’appartements de deux chambres à coucher, de 208 à 255 m2, sont proposés – avant négociation – entre 7 500 et 8 900 dollars le m2 en fonction des étages et des vues. Toujours rue Omar Daouk, une revente pour un appartement de quatre chambres à coucher est affichée à 5 500 dollars le m2 au 2e étage. Cet exemple confirme qu’il est désormais possible de trouver des produits sous la barre symbolique des 6 000 dollars le m2. La tendance s’oriente même vers le chiffre de 5 000 dollars le m2 au premier étage après négociation, voire moins dans des cas exceptionnels.

Des appartements de 248 m2 sont annoncés rue Chateaubriand, à proximité du centre d’affaires Starco. La grille des prix commence à 1 736 000 dollars. La facture monte à quatre millions de dollars pour un appartement de 496 m2.

Rue Besançon, il faut prévoir entre 2,5 et 2,7 millions de dollars pour de larges appartements d’environ 385 m2.

Situé sur une parcelle de 2 744 m2 autour de la place des Martyrs, l’immeuble Beirut Gardens sera terminé fin 2017. Lancé officiellement en 2010, le projet compte des bureaux et des appartements, imaginés par l’architecte japonais Arata Isozaki en collaboration avec le bureau local Erga. Les blocs résidentiels comptent plusieurs disponibilités de 178 à 447 m2. Les prix varient en fonction des étages et des dégagements de 6 000 à 8 200 dollars le m2.

Au sud de la place des Martyrs, l’une des tours du projet GC Towers (anciennement Plus Tower 1 et 2) sera livrée d’ici à quelques semaines. Situés entre l’avenue Béchara el-Khoury et la rue de Damas, les appartements sont majoritairement composés de deux à trois chambres à coucher. À partir du 2e étage, il faut prévoir avant négociation 1 362 000 dollars pour un logement de 196 m2. C’est le même prix affiché depuis 2011.

À Saifi Village, 45 appartements sont encore à la vente dans le projet District//S. Il s’agit principalement d’unités d’une à deux chambres à coucher, de 66 à 126 m2. La grille des prix commence à 490 000 dollars. Livraison, fin 2018. Selon les promoteurs, 70 % du projet a déjà été vendu.

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