CMA CGM va financer les start-ups incubées par Smart ESA, le programme de l’Ecole supérieure des affaires (ESA). Les jeunes pousses recevront une dotation en cash d’un montant de 25000 dollars, et 30000 dollars de services, en échange de 8,5% de leur capital.

Le partenariat a été officiellement annoncé ce mercredi à l’ESA.  

« C’est une très belle opportunité qui va permettre à certains de passer le premier cap de financement, le pre-seed, qui est toujours un moment difficile. Ce fonds a aussi vocation à accompagner l’entrepreneur sur le long terme et à offrir une ouverture à l’international, ce qui est indispensable pour une startup libanaise » a souligné à cette occasion le directeur de Smart ESA, Jihad Bitar, qui a dit souhaiter la multiplication de ce type de partenariats.

Smart ESA a accompagné 30 startups en 2017. Pour cette année, les recrutements sont terminés et la nouvelle promotion, qui devrait compter aussi une trentaine de projets, débutera ses travaux en mars.

« On est là pour vous accompagner, pour vous pousser à aller au-delà de vous-mêmes », leur a lancé le PDG de CMA CGM, Rodolphe Saadé.  

« Voilà une journée qui commence bien » a déclaré à son tour Jacques de Lajugie, chef des missions économiques régionales françaises.  « Ce partenariat constitue une étape de plus pour l’engagement des entreprises françaises en faveur du développement de l’entreprenariat et de l’emploi au Liban ».

CMA CGM et l’ESA n’en sont pas à leur coup d’essai. Ils ont lancé ensemble, il y a quelques mois, un certificat en commerce international, shipping et logistique. Un cursus de cinq mois qui culmine par une visite au port du Havre en France,  taillé sur mesure à la demande de  CMA CGM.  « L’ESA fait partie de ses institutions qui sont des viviers de recrutements pour le groupe » a souligné Stéphane Attali, directeur de l’ESA.

Avec un chiffre d’affaire de 20 milliards de dollars, CMA CGM est l’une des plus grandes entreprises mondiales du secteur du transport maritime. Elle a été fondée par le franco-libanais Jacques Saadé.

« Je suis attaché au Liban par mes origines et regarder ce qu’on peut y faire est essentiel » a déclaré son fils, Rodolphe Saade, qui a pris les commandes du groupe il y a un an.