Situé dans le secteur du Sérail au centre-ville de Beyrouth à côté du musée Mouawad, le projet Vision 1106 propose des appartements de 65 m2 à partir de 355 000 dollars. Entretien avec Ali Abdel Latif, copropriétaire du projet.


En décembre dernier, vous avez promu votre nouveau projet sur plusieurs supports publicitaires, quel bilan tirez-vous de cette campagne ?

Notre objectif était de présenter le projet et d’informer les gens. Nous étions présents sur des panneaux publicitaires et une trentaine de MUPI (mobilier urbain pour l’information) dans le centre-ville. Nous avons basé notre communication sur notre prix de départ : 355 000 dollars, soit l’appartement le moins cher du centre-ville de Beyrouth. Cette campagne, qui a duré un mois, a bien fonctionné. Elle nous a permis de recevoir de nombreuses demandes surtout pour les produits de 65 et 72 m2. Quelques ventes ont été ainsi concrétisées.

Pourquoi avoir investi au centre-ville de Beyrouth ?

Nous avons été souvent sollicités auparavant pour investir au centre-ville. Mais les conditions n'étaient pas satisfaisantes. Cette fois, une opportunité intéressante s’est présentée. Nous avons acheté la parcelle après avoir prévendu 30 % du projet : l’espace commercial au rez-de-chaussée et une mezzanine d’un total de 600 m2 à un concessionnaire de voitures de luxe et un penthouse de 350 m2 avec une terrasse de 270 m2.

Quelle est votre gamme de surfaces ?

Nous offrons des appartements d’une à trois chambres à coucher de 65 à 145 m2. Seul le dernier étage est plus grand. Ce sont des superficies que nous n’avions pas dans notre projet Vision 1793 de la rue Spears. Mais nous sommes flexibles sur les surfaces et nous pouvons faire du sur-mesure en fonction de la demande. Au total, nous aurons entre 30 et 33 appartements répartis sur six étages. L’architecture a été confiée au cabinet Batimat.

Quelle clientèle est intéressée par des logements de 65 m2 ?

La demande vient principalement de personnes vivant seules et d’investisseurs. Nous réalisons que les mentalités changent. Vivre dans un petit appartement est de plus en plus accepté.

Quelle est votre grille de prix ?

Nous commençons à 5 500 dollars le m2. Entre le coût de la parcelle et le coût de construction, c’est une valeur justifiée. Ce n’était pas possible de faire moins. À ce jour, environ 50 % du projet a été vendu.

Comment se passe la commercialisation de vos autres projets immobiliers ?

Nous avons trois autres projets en cours. Vision 388 est un immeuble commercial autour du rond-point de Dora avec 932 m2 d'espace commercial et 4 500 m2 de bureaux à partir de 3 600 dollars le m2. Déjà cinq boutiques sur six ont été vendues. Plus la construction avance, plus les demandes affluent. High Park à Beit-Méry compte 187 appartements. La grille commence à 2 350 dollars le m2. Les ventes sont lentes, mais 45 % de la valeur du projet est déjà vendu. Il y a encore plus d’un an et demi de travaux. Rue Spears, Vision 1793 est vendu à 80 %. Il nous reste dix appartements à vendre.

N’est-ce pas risqué pour un promoteur d’avoir quatre projets en cours alors que le marché immobilier est au ralenti ?

Effectivement, nous prenons des risques. C’est honnête de dire qu’actuellement nous ne faisons pas de profits. Mais nous avons un nom sur le marché. Nous avons des employés. Il faut continuer à travailler. La période actuelle est difficile, mais nous restons optimistes. À l’avenir, le marché ne peut pas être plus bas que cela.

Pour accélérer vos ventes, avez-vous baissé vos prix ?

Non, puisque nos grilles de prix, dès le début, sont cohérentes. Par exemple, pour l’immeuble Vision 1793 nous affichons le mètre carré à 4 500 dollars depuis 2014. Nous avons offert un prix préférentiel uniquement aux premiers clients lors du lancement du projet. Les promoteurs qui baissent leur prix aujourd’hui sont ceux dont les tarifs étaient trop élevés au départ.