Situé le long de la rue Badaro, le projet B Eight compte huit étages de bureaux et un espace commercial de 400 m2. Alors que le marché d’affaires dans le quartier est principalement tourné vers la vente, B Eight mise sur la location. Les explications de Kamal Tarazi, PDG de Zak Business Center, la compagnie qui développe le projet B Eight en association avec AOS Liban.

À quand remonte l’acquisition de la parcelle sur laquelle se construit B Eight ?

Nous n’avons pas acheté la parcelle. Il s’agit d’une propriété appartenant à l’association Mar Zakharia el-Bar sur laquelle il y avait un ancien immeuble résidentiel en ruine, abîmé durant la guerre civile. Malgré de nombreuses sollicitations, les propriétaires ne voulaient pas vendre. Par contre, ils étaient intéressés de trouver un partenaire afin d’exploiter le bien-fonds.

 Quelle formule avez-vous trouvé ?

Nous avons pris la parcelle en location et prenons en charge la rénovation, le développement et la location du projet. À la fin du contrat, nous rendrons la propriété dans son nouvel état à l’association. C’est une formule gagnante pour les deux parties.

Comment se déroule la construction du projet ?

Nous avons “nettoyé” la structure existante, renforcé les fondations, ajouté des niveaux de parking et redessiné les espaces communs. Au dernier étage, nous avons donné une double hauteur et ajouté une mezzanine.

Pourquoi avoir investi à Badaro ?

Nous avons jugé qu’il s’agissait d’une bonne opportunité. Le projet se trouve à la fin de la rue Badaro dans un quartier d’affaires qui a un certain charme avec ses petits cafés et ses anciens immeubles. Mais le principal atout de Badaro est son accessibilité. Il est proche de nombreux axes de circulation.

Avez-vous pensé transformer la structure existante en appartements ?

Avoir des bureaux était plus rentable que d’avoir des appartements. Mais surtout, nous avons compris qu’il y avait un manque de bureaux à la location dans le quartier. Plusieurs immeubles d’affaires sont en construction ou ont été construits ces dernières années à Badaro et autour, comme au Musée, à Adlié et sur la corniche du Fleuve. Ils étaient tous à la vente. À l’opposé, le stock à la location à Badaro est souvent vieillissant et sans facilité de parking. Donc il y avait un créneau à exploiter.

Comment se passe la commercialisation du projet ?

Nous sommes agréablement surpris. Nous avons de 15 à 20 compagnies intéressées de louer des bureaux de 100 à 500 m2. L’espace commercial est également demandé, et pas seulement pour des restaurants. Nous avons aussi trois clients qui veulent la totalité de l’immeuble. Nous sommes en négociation.

Pourquoi avoir nommé le projet B Eight ?

Il y a plusieurs significations. Le projet a huit étages, c’est un chiffre porte-bonheur, et B Eight est proche de l’appellation “Beit”. Par pure coïncidence, le projet adjacent à nous se nomme Badaro 9. C’est un signe, non ?

Avez-vous d’autres projets en cours ?

B Eight est notre première expérience en partenariat avec un propriétaire. À l’origine, nous sommes une société de construction qui a travaillé au Liban, mais aussi à Londres et en Afrique, entre autres. Avec B Eight, nous avons le courage d’innover. Dans un contexte immobilier difficile, nous estimons que louer une propriété pendant plusieurs années, la réhabiliter puis l’exploiter a du potentiel. La preuve en est que depuis le projet de Badaro, des propriétaires nous ont approchés pour exploiter leur bien sur une longue période. Rénover et sauvegarder des bâtiments nous tient à cœur. Ainsi, nous étudions chaque cas. Mais il est essentiel de bien choisir l’emplacement et de connaître le marché.


B Eight en bref

Surface des boutiques : 400 m2

Surface des bureaux : de 100 à 220 m2 du 1er au 7e étage, le 8e étage fait 370 m2

Architecte: Zeina Nawfal

www.beight.co