Situé à l’intersection de la rue Gouraud et de la rue Pasteur à Gemmayzé, Retro 67 est un projet résidentiel constitué de trente duplexes de 57 à 125 m2 avec 5,1 mètres de hauteur. Entretien avec Karim Jabbour de la société Masharii qui est en charge du projet. 

Environ 30% des nouveaux projets à Achrafié proposent des petites surfaces. Le marché n’est-il pas saturé ?
Il y a toujours une demande qui est liée à l’évolution du pouvoir d’achat des Libanais. Plus celui-ci est limité, plus les promoteurs réduisent les surfaces des appartements. Ainsi, Retro 67 propose principalement des produits de 230 000 à 500 000 dollars.

Combien d’appartements comptent Retro 67 ?
Nous avons 30 duplex avec 5,1 mètres de hauteur. Les surfaces varient de 57 à 125 m2 soit une à deux chambres à coucher. 65 % de nos surfaces sont inférieures à 100 m2. L’immeuble compte neuf étages et six niveaux de parking. Au rez-de-chaussée, il y a un local de 305 m2 sur deux niveaux, destinés à une banque ou une galerie.

Quelle est votre cible ?
Les petites surfaces visent principalement les jeunes couples, les célibataires et les personnes à la recherche d’un pied-à-terre à Beyrouth. Nous ciblons également les investisseurs qui cherchent des revenus locatifs. Nous mettons à la vente deux étages aux investisseurs intéressés par un rendement d’environ 8 % par an.

Comment se déroule la commercialisation du projet ?
La première phase de marketing a été intitulée “friend & family”. Nous avons ciblé nos relations. Six appartements ont été ainsi vendus. Nous allons lancer bientôt la seconde phase avec une nouvelle formule “easy pay” pour huit appartements. Nous proposons aux clients de nous payer de 1 000 à 1 500 dollars par mois ou plus en fonction de leur possibilité, sur une période de trois ans. Après cette période, les clients pourront prendre un prêt bancaire et payer le reste de la valeur de l’appartement.

Quel regard avez-vous sur l’évolution du marché immobilier ?
Actuellement, il y a une grande confusion dans le secteur. L’arrêt ou le ralentissement des prêts subventionnés ont été très négatifs. Les clients en ont déduit que les prix étaient en baisse. Malheureusement, la rumeur persiste.

Donc allez-vous baisser vos prix ?
Nous sommes flexibles. Mais, les acheteurs recherchent tous des “lakta”, des bonnes affaires. C’est la tendance actuelle. Cependant, nous estimons que celles-ci concernent les produits avec des défauts ou dans les mains d’un propriétaire en difficulté. Nos prix sont bien étudiés. Les propriétaires de Retro 67 sont solides et crédibles. C’est pour cette raison que nous sommes capables de proposer la formule “easy pay”. Aux clients de se renseigner et de faire leur enquête auprès de leur banque pour savoir qui nous sommes.

Pourquoi avoir nommé le projet Retro 67 ?
C’est un clin d’œil à l’ancien Beyrouth avec des balcons ouverts en façade. Le coin de l’immeuble est arrondi comme pouvaient l’être les anciens bâtiments des années 1950. Le chiffre 67 correspond au numéro du cadastre de la parcelle.

Qui est l’architecte du projet ?
Nous avons lancé un concours pour le concept. Sur six candidats, nous avons choisi le travail du cabinet AVA (Andrea Vattovani Architecture). Le développement architectural est réalisé par le bureau libanais Plan BEE. L’immeuble a déjà gagné des prix dont le concours international d’architecture 2018.

Avez-vous d’autres projets au Liban ?
Nous sommes souvent sollicités par des propriétaires fonciers pour démarrer de nouveaux chantiers, mais nous préférons travailler un projet à la fois et ne pas nous disperser. Actuellement, Retro 67 est notre seul projet au Liban. Par contre, nous avons investi dans le projet Terra à Limassol, qui vise la clientèle russe. En collaboration avec nos partenaires, nous sommes activement impliqués à Chypre et en Jordanie.


Retro 67 en chiffres

Surface des appartements : de 57 à 125 m2
Nombre d’appartements : 30
Surface du local commercial : 305 m2
Prix de vente des appartements : à partir de 3 500 dollars le m2
Prix de vente de la boutique : 8 000 dollars le m2 au rez-de-chaussée
Fin des travaux : fin 2021
Propriétaire : Archstone Capital
Responsable du projet et des ventes : Masharii