Un accord entre les municipalités du caza de Byblos et la société Connex doit permettre la création de sept nouvelles lignes pour relier Byblos à son arrière-pays.

WeGo, une entreprise créée par la société Connex, ancienne filiale du groupe français Veolia.
WeGo, une entreprise créée par la société Connex, ancienne filiale du groupe français Veolia.

Le caza de Byblos va se doter de huit nouvelles lignes de bus d’ici à la fin de l’année, dont sept circuleront seulement dans la région et une reliera Byblos à Beyrouth.

Ce réseau, c’est WeGo, une entreprise créée par la société Connex, qui en sera responsable. À la différence de Connex, qui fait du transport “à la demande” (comme le transport scolaire), WeGo a été conçue pour offrir des solutions régulières de transports en commun.

Un accord a été signé en ce sens en 2018 avec les municipalités du caza de Byblos et Connex, ancienne filiale du groupe français Veolia. «Le lancement officiel a été fait en avril 2019, mais les études avaient déjà commencé il y a quatre ans», indique Henri Bou Obeid, PDG de Connex. À terme, une centaine d’emplois devraient être créés.

Objectif: confort et ponctualité

Avec ce réseau, WeGo espère «convaincre les gens d’utiliser le bus en leur offrant confort et ponctualité. Des qualités absentes du secteur des transports collectifs au Liban, à la réputation médiocre, qui décourage en particulier la classe moyenne libanaise».

Ce nouveau réseau de 360 kilomètres de long, débutera à la station centrale de Byblos, aménagée sur un terrain de presque 1000 m2 loué à la municipalité, pour ensuite rejoindre les communes de Qartaba, Aqoura, Zebdine, Tartij, Bentael, Jdayel et Ghalboun. En tout, quelque 90 arrêts jalonneront la région. «Byblos sera desservi de la ville de Nahr Ibrahim, au sud, à Barbara, au nord», explique Élias Saadé, directeur de projet à WeGo.

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Pour démarrer ce premier réseau régional, WeGo va acquérir une quarantaine de bus (de 30 places) modernes, dont quatre électriques. Ils seront tous équipés de caméras de surveillance, d’écrans et proposeront aux usagers une connexion Wi-Fi gratuite pendant le trajet. WeGo développe également une application mobile permettant de renseigner, en temps réel, ses futurs utilisateurs sur les horaires de passage.

De 2.000 à 5.000 livres libanaises

Les bus devraient être opérationnels de 6h à 22h, avec des passages cadencés, toutes les 10 minutes environ, aux heures de pointe. « Pendant les heures creuses, les bus circuleront toutes les heures seulement », précise Henri Bou Obeid.

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En fonction de la destination des usagers, le prix oscillera entre 2.000 livres libanaises (1,33 dollar) et 5.000 livres libanaises (3,33 dollars). Des tarifs préférentiels pour les étudiants, les chômeurs ou les militaires sont envisagés, «mais leurs montants restent encore à définir».

6,5 millions de dollars

En tout, la mise en œuvre de ce réseau régional, censé fluidifier la circulation dans un caza qui compte plus de 80.000 habitants selon Wikipedia, devrait coûter 6,5 millions de dollars, financés à 100% par Connex. Cet investissement comprend l’achat des bus et des “plaques rouges” qui autorisent leur circulation. «Nous prenons également en charge les travaux d’aménagement de la station centrale et la construction des arrêts.» L’investissement devrait être «rentabilisé dans presque trois ans», assure Henri Bou Obeid.

Les municipalités n’ont rien à débourser, mais elles mettent à la disposition de l’opérateur les terrains municipaux pour l’installation des arrêts bus.

WeGo est d’ores et déjà en négociation pour proposer un service similaire dans les cazas du Kesrouan et du Metn, en 2022 et 2024, respectivement.