Le complexe Galaxy se rénove et s’étend

En quoi consiste la rénovation de Galaxy?

Galaxy a ouvert ses portes il y a 20 ans, les salles de cinéma y ont été inaugurées en 1999. Il était donc temps de donner une nouvelle dynamique au complexe et d'adapter son image aux besoins du marché, et notamment ceux de la région. Cela passe par un “branding” plus moderne, la rénovation de la galerie marchande avec une verrière et le choix de nouvelles enseignes dont peut être un théâtre de 350 places. Cette rénovation est aussi associée à la construction d’une tour adjacente de 18 étages.

Quelle est votre stratégie pour dynamiser la galerie marchande?

Nous sommes en train de redéfinir la mixité des enseignes. Nous avons déjà des marques solides comme Metro, Grand Cinema, Starbucks et GS. Certaines sont présentes depuis plus de 15 ans. Il nous reste une dizaine d’emplacements à louer, mais nous sommes sélectifs. Nous voulons louer à des personnes qui ont de l’expérience. Notre stratégie est de privilégier les services, des boutiques spécialisées et des outlets, des restaurants et des espaces de coworking. Notre grille de prix est deux à trois fois moins cher que celle d’autres centres commerciaux, avec un maximum de 500 dollars le m² sur l’avenue Camille Chamoun. Mais nous sommes flexibles et prêts à étudier d’autres formules comme celle d’un pourcentage sur le chiffre d’affaires avec un loyer minimum.

Le centre commercial City Centre est situé à quelques mètres de Galaxy, cette proximité est-elle un handicap?

Non au contraire. Galaxy cible une autre clientèle. Nous sommes un complexe qui regroupe dans le même espace un supermarché, six salles de cinéma, une salle de sport de 1 600 m2, des boutiques, des cafés et des espaces de bureaux. Il y a peu d’équivalent à Beyrouth. Nous ne cherchons pas à faire la compétition avec City Centre, qui compte plus de 200 boutiques. Nous sommes différents. Nous avons l’avantage d'avoir une clientèle qui préfère faire ses courses ou prendre un café dans un espace calme et sécurisé où le service est presque personnalisé. Parfois, les serveurs connaissent les clients par leur nom. Galaxy a sa place dans le marché. La preuve, Starbucks va déménager dans un local de plus de 400 m2, et y aménager des espaces de travail pour ses clients.

Pourquoi avoir entrepris l’extension du complexe, alors que le marché immobilier traverse une période délicate?

Effectivement, c’est un défi. Le marché immobilier est difficile et les taux d’intérêt auprès des banques sont élevés. Mais il y a un créneau à exploiter et nous croyons au potentiel de Galaxy. L’extension correspond à la phase 2 de notre projet commencé en 1997. Il s’agit d’un immeuble qui devait initialement être un hôtel avec une piscine et une salle de banquet de 1 600 m2. Selon nos dernières études de marché, il y a une demande tant pour un hôtel que pour un centre d’affaires. Notre priorité est de vendre cette tour d’environ 22 000 m2 avec les sous-sols. Toutefois, si nous avons un locataire à la recherche de 4 à 9 000 m2 de bureaux, nous sommes prêts à louer.

Comment évolue la demande pour les bureaux déjà existants?

En plus des espaces dans la nouvelle tour, nous avons 5 000 m2 de bureaux et notre taux d’occupation est de 65%. Ces dernières années, nous avons vendu une dizaine de bureaux. Aujourd’hui, nous offrons deux options : la location sur la base de 180 dollars le m2, soit la vente à partir de 2 750 dollars le m². Les surfaces varient de 80 à 1 200 m². La demande s’est accélérée depuis ce printemps. Le chantier du nouvel immeuble a ouvert les yeux de certaines compagnies sur le potentiel de Galaxy et son développement.