L'exposition entend montrer  “l’intrigante” vitalité de la scène photographique libanaise.
L'exposition entend montrer “l’intrigante” vitalité de la scène photographique libanaise.

Le think tank américain Middle East Institute (MEI) expose jusqu’au 25 septembre prochain les travaux de 18 photographes libanais. Intitulée “Lebanon Then and Now, Photography from 2006 to 2020”, cette exposition, qui aurait dû être accrochée sur les murs de l’institut à Washington, a finalement trouvé sa place sur le web.

Mais le but reste le même : montrer “l’intrigante” vitalité de la scène libanaise, comme le souligne Chatanle Fahmi, l’une de deux curatrices de l’exposition. Organisé en partenariat avec l’Association pour la promotion et l’exposition des arts au Liban et le Beirut Center of Photography, l’accrochage met l’accent sur la génération montante.

On y aperçoit des œuvres d’artistes déjà exposées, comme les kaléidoscopes de Vladimir Antaki, les femmes militaires de Lamia Maria Abillama ou l’Électricité du Liban de Vicky Mokbel.

Mais c’est l’espace donné à de jeunes photographes, qui ont écumé les manifestations de la “thaoura”, qui s’avère peut-être la plus intéressante. C’est avec une forme d’énergie naïve que ces reporters en herbe nous offrent une vision du Liban aux prémices de la crise, en mettant l’accent sur les premières semaines de la révolution, quand « on y croyait encore ».

Engagé, citoyen, ayant à cœur de trouver le symbole de ces instants historiques, leur travail n’échappe pas à certains stéréotypes. On regrettera ainsi qu’il y ait beaucoup de “grands faits d’armes” à l’image d’un homme jaillissant des flammes, ou d’une femme voilée portant le drapeau libanais… Mais quelques auteurs se distinguent, comme Émilie Madi, 31 ans, dont le “Can You Still Hear the Echoes of the Revolution” – le tunnel vide entre le centre-ville et Hamra – est une question que désormais toute la société libanaise se pose.

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