Aïshti a décidé d’arrêter la production papier du magazine Gossip, destiné à faire la promotion des marques d’Aïzone, sa sous-marque jeune. Mais la maison libanaise maintient le concept de Gossip, en le réorientant vers le Web et en développant des cafés spécialisés.

Distribué dans les magasins Aïshti, Aïzone et leurs monomarques, ainsi que dans certaines boutiques branchées telles que Ginette et Papercup, Gossip revendiquait une circulation de 3 500 à 5 000 exemplaires selon les numéros. Il était financé par la publicité des marques appartenant au groupe Aïzone.
Le blog d’Aïshti, nouvel axe de communication du groupe
Gossip ne disparaît cependant pas : « Le contenu de Gossip sera désormais disponible en ligne, intégré au blog d’Aïshti, explique Fifi Abou Dib, rédactrice en chef de L’Officiel Levant. La transition au numérique s’est imposée d’elle-même, le lectorat visé appartenant à une tranche d'âge dont la culture, presque exclusivement numérique, est celle de l'immédiat. Le blog d’Aïshti bénéficiant déjà d’un lectorat fidèle, correspondant à la cible de Gossip, il nous a semblé plus judicieux d’intégrer le magazine au blog plutôt que de créer un nouveau site de A à Z. »
Le blog d’Aïshti, lancé en novembre dernier pour « créer une connexion plus personnalisée avec les clients d’Aïshti », selon son responsable Alexander Wilson, permet de mettre en avant histoires personnelles, photos de derrière les coulisses de photoshoots et défilés, playlists musicales… : « Nous publions au moins cinq histoires par jour. »
La quasi-totalité de l’équipe de Gossip, ainsi que les équipes de A Mag et L’Officiel Levant, sont impliquées dans la production du blog : « La majorité des free-lancers, qui travaillaient pour Gossip, travaillait déjà pour les autres magazines », commente Alexander Wilson. Le blog revendique un peu plus de 1 000 visiteurs uniques par mois, « dont 50 % qui reviennent ». Si la majorité des lecteurs sont au Liban et au Levant, il y en a également aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France…. Le blog n’a pas vocation pour le moment à être rentable, même si à terme il pourrait accueillir de la publicité. « Nous nous concentrons sur la création de contenu et la fidélisation d’une audience », commente Alexander Wilson.
Les Gossip Café
En parallèle, Aïshti élargit sa communication autour du concept d’Aïzone, en capitalisant sur la marque Gossip : « Des Gossip Café sont en train d'être développés : le premier a ouvert à l’ABC Dbayé, dans l’espace loué par Aïshti », explique Fifi Abou Dib. « Il s’adresse à la jeunesse libanaise, avec une ambiance et un décor inspirés par les campagnes de publicité d’Aïzone, poursuit Alexander Wilson. L’idée est de développer la marque et de projeter le style de vie d’Aïzone au Liban, au Moyen-Orient, mais nous sommes encore en phase initiale de planification. »