Un article du Dossier

Où acheter à Beyrouth en 2013 ?

Quelque 26 immeubles en construction, plus de 460 000 m2 de surfaces résidentielles, soit plus de 1 300 appartements neufs, le centre-ville reste le quartier de Beyrouth le plus dynamique sur le plan immobilier.
Toutefois, ces indicateurs d’activité sont quasiment les mêmes qu’en 2012 ! Ce qui reflète le statu quo du marché dans le centre de la capitale dont la reconstruction a été confiée à Solidere : peu de nouveaux projets ont été mis sur le marché depuis un an et peu ont été dans le même temps livrés. Ce sont toujours les mêmes immeubles qui sont en construction et cela depuis plusieurs années. L’accalmie du marché a contraint certains promoteurs à ralentir les travaux. Certains ont déjà plus de deux ans de retard.
Les beaux appartements du centre-ville, situés dans le segment le plus haut de gamme, n’échappent pas à l’attentisme. Il serait cependant faux d’en conclure que le marché est à l’arrêt. Plusieurs ventes ont été réalisées au cours des derniers mois dans ce segment. Mais les acheteurs n’hésitent pas à négocier âprement les prix. Ils sont très attentifs et sélectifs.
Globalement, un premier étage se situe autour de 6 000 dollars le m2, mais les prix peuvent varier suivant le projet et l’emplacement. Les disparités sont importantes sans raison spécifique. Chaque promoteur affiche ses tarifs en fonction de sa stratégie.
Les produits autour de la baie du Saint-Georges et du complexe de Zaitunay Bay (avenue Wafic Sinno) font partie des plus chers du Liban. Les biens exceptionnels continuent d’être affichés au-delà de 10 000 dollars le m2 aux étages inférieurs. Il est vrai que le site est l’une des vitrines du nouveau centre-ville.
Le dernier projet (Bay Tower) du front de mer a été livré fin 2012. Actuellement, le nouveau stock se situe à l’intérieur de Minet el-Hosn. Beirut Terraces, Venus Tower, 3 Beirut et Damac Tower totalisent des centaines d’appartements. Les plus abordables annoncent un premier prix à partir de 7 000 à 7 500 dollars le m2. Afin de redynamiser le marché du luxe, certains promoteurs veulent exploiter le créneau des studios. Ce type de produit peut satisfaire une clientèle expatriée à la recherche d’un pied-à-terre. Il faut compter 8 200 dollars le m2 pour un produit de 70 m2 au 5e étage.
Plusieurs appartements le long de l’ancienne avenue des Français (avenue Adnan Hakim) ont été négociés en dessous de 6 000 dollars le m2 au premier étage. De plus en plus d’acquéreurs prennent conscience que les prix du centre-ville peuvent être cohérents et ne sont pas obligatoirement les plus chers de Beyrouth. Ainsi, dans certains cas, cette avenue est moins chère que les rues Bliss, Farid Trad ou Abdel Wahab Inglizi dont l’environnement urbain est nettement moins maîtrisé et planifié.
Les acheteurs peuvent également suivre avec attention le marché des reventes qui permet d’obtenir de belles ristournes. En effet, beaucoup d’investisseurs cherchent à vendre leur bien souvent à une valeur inférieure à celle demandée par le promoteur de l’immeuble. 
Les acheteurs qui fuient les tours peuvent s’orienter vers les disponibilités du quartier de Wadi Abou Jmil où plusieurs complexes résidentiels proposent une gamme variée d’appartements d’une à quatre chambres à coucher. La valeur d’un premier étage devrait tourner en dessous de 6 000 dollars le m2. C’est le secteur le moins cher du centre-ville. Ce micromarché de Solidere, relativement plus abordable que le reste de la zone, a un certain charme avec quelques jardins et des immeubles rénovés.
La notoriété de l’Avenue du Parc ne cesse de progresser. Les enseignes commerciales, les restaurants et les immeubles de bureaux lui ont donné une image haut de gamme. Les appartements disponibles varient de 369 à 650 m2. Avec des prix de 6 200 à 6 500 dollars le m2, il faut prévoir un budget minimum de 2,3 millions de dollars.
Le quartier Foch-Allenby est surtout une destination d’affaires. Toutefois, sa façade nord le long des rues Trieste et du Port ne compte que des immeubles résidentiels dont deux sont actuellement en travaux. Les prix affichés commencent de 6 500 à 7 500 dollars le m2 en fonction des projets. Après discount de 10 %, ces tarifs sont plus intéressants. Pour un appartement de 275 à 300 m2, la facture s’étire de 1,8 à 2 millions de dollars.
Saifi Village est un quartier résidentiel très apprécié. Le mètre carré y est autour de 6 500 dollars. Son cachet architectural en fait une adresse très agréable. L’intérieur de Saifi Village avec ses petites ruelles est calme, il contraste avec le brouhaha de la circulation qui gravite tout autour du quartier. Cette spécificité se reflète sur les prix. Ainsi, les meilleurs produits commencent à partir de 6 500 dollars le m2, les autres ne devraient pas logiquement dépasser 6 000 dollars le m2.
Trois projets se trouvent entre le ring, la rue de Damas et l’avenue Béchara el-Khoury. La zone n’a rien de glamour, mais ne décourage pas les promoteurs qui cherchent à convaincre les acheteurs que cette partie du centre-ville a un potentiel résidentiel. La fourchette des prix annoncés commence de 6 500 à 6 950 dollars le m2. Ce qui en fait, en dehors du front de mer, l’une des adresses les plus chères du centre-ville. Les plus petites unités sont de 170 à 175 m2.
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