La licence du mensuel libanais créé en 2006 n’a pas été reconduite par le groupe anglais Time Out.


Le mensuel culturel de langue anglaise, sous licence du groupe britannique Time Out n’est plus paru depuis le mois de mai. Ainsi, Time Out Beirut disparaît du paysage médiatique libanais.  La licence d’exploitation de la marque anglaise n’aurait pas été reconduite. La maison mère a expliqué au Commerce du Levant qu’elle ne souhaitait pas commenter cette affaire. Une fermeture qui s’explique probablement par une mauvaise gestion et des revenus insuffisants. Depuis, le site Internet a été interrompu et renvoie vers la page internationale du groupe Time Out qui ne signale même plus l’édition libanaise sur son portail.
L’aventure se termine douloureusement de l’aveu de certains anciens employés. D’après des témoignages, une dernière dispute entre la directrice commerciale Naomi Sargeant et quelques salariés a eu lieu dans le bureau de cette dernière, jusqu’à en venir aux mains. En cause, des salaires impayés. L’un d’eux explique qu’il n’a jamais touché un salaire à temps, un autre qu’il devait chaque mois réclamer plusieurs fois son dû avant d’être payé. Des retards apparus il y a près d’un an. S’y ajoutent de nombreux problèmes de gestion signalés par d’anciens collaborateurs, comme l’absence de contrat formel de travail.
La chute des recettes publicitaires liées au ralentissement économique a été fatale malgré la réduction des effectifs de près de moitié, selon les témoignages recueillis par Le Commerce du Levant qui n’a pas reçu de réponse favorable à sa demande d’entretien avec la direction de la société. Le magazine culturel couvrait l’actualité des scènes culturelle et artistique de Beyrouth et du reste du pays, la restauration, la vie nocturne, les sorties, etc. La licence de Time Out Beirut avait été achetée en 2006 par Naomi Sargeant et Nehmé Abou Zeid qui avaient investi à eux deux près de 250 000 dollars pour le lancement du guide culturel mensuel.
Après quatre numéros, la publication s’interrompt en raison de la guerre avec Israël pour reprendre en 2008. Le titre issu du groupe britannique Time Out fondé et dirigé à Londres par Tony Elliott fête cette année ses 46 ans. Au Liban, le magazine était tiré à près de 15 000 exemplaires, dont près de 5 000 étaient vendus au prix de 5 000 livres libanaises (voir Le Commerce du Levant, juillet 2008), le reste était distribué gratuitement.