Premier numéro du quotidien paru ce matin
Premier numéro du quotidien paru ce matin D.R.

Un nouveau quotidien libanais arabophone a fait son apparition ce lundi dans les kiosques : Al-Ittihad (Al Loubnani), un journal de douze pages publié six jours par semaine. La licence de ce titre, fondé en 1933 par Zeidan Zeidan, a été rachetée par un groupe d’investisseurs dont le seul confirmé est Moustapha Nasser, également rédacteur en chef. Ce dernier n’a pas souhaité divulguer le nom des autres actionnaires.

« Ils sont tous Libanais et nous ne recevons aucun financement de l’extérieur », s’est-il contenté de répondre au Commerce du Levant.

Cet ancien proche du Premier ministre assassiné, Rafic Hariri, et de son fils Saad Hariri (au moins jusqu’en 2010), assurait à l’époque un rôle de liaison entre le Courant du Futur et le Hezbollah. Il lui arrivait aussi de signer des chroniques dans le quotidien As Safir, qui a mis la clé sous la porte fin 2016. C’est donc naturellement qu’il a puisé des ressources dans l’ancienne rédaction du journal.

« De nombreux anciens journalistes d’As Safir était encore à la recherche d’un emploi », souligne-t-il. Interrogé sur la ligne éditoriale d’Al-Ittihad Al Loubnani, le rédacteur en chef a répondu que le journal assurera « une couverture objective de l’actualité, ce qui est très rare au Liban ».

Le titre aura également un site internet, qui diffusera des articles de la version imprimée ainsi que des informations en direct.

Moustapha Nasser est en revanche plus discret sur le modèle économique de son journal, dans un secteur en crise. La baisse des dépenses publicitaires au Liban, en particulier dans la presse écrite, a imposé à des titres historiques comme An-Nahar des coupes budgétaires, avec de nombreux licenciements à la clé.

Pour sa part, Al-Ittihad Al Loubnani a préféré réduire les investissements de départ en louant ses locaux - situés au premier étage d’un immeuble dans la rue des banques, au centre-ville - et maximiser ses recettes en internalisant sa régie publicitaire.