Lors de la conférence de presse, les participants ont insisté sur la qualité grandissante de la production vinicole libanaise
Lors de la conférence de presse, les participants ont insisté sur la qualité grandissante de la production vinicole libanaise

C’est une rencontre inusitée qui va se tenir le 16 et 20 novembre prochain aux États-Unis : celle des vins de l’ancien monde avec les amateurs du nouveau monde. Comme chaque année depuis 2013,  les vins du Liban font en effet front commun pour deux journées spéciales de découverte et d’initiation.

«C’est un travail de longue haleine qui porte ses fruits un peu plus chaque année : ensemble, nous positionnions le vignoble libanais sur la carte des vins du monde », assure Edouard Kosremelli, directeur général de Château Kefraya, qui sera présent aux deux journées.

L’événement entend présenter la diversité du vignoble du Liban dans ses goûts  autant que dans son histoire plurimillénaire. «Notre cible, ce sont les professionnels - cavistes, restaurateurs…- qui découvriront ici la production du  Liban.»

Présents l’an passé à New York, les vins du Liban font, cette fois, escale sur la côte ouest, à San Francisco d’abord puis à Los Angeles. Vingt six caves et vignobles libanais  sont de ce voyage, organisé par le ministère de l’Agriculture, qui assure le coût de l'organisation, en partenariat avec la  Chambre de commerce libano-américaine.

Le marché américain est, il faut dire, alléchant : premier marché consommateur de vin au monde depuis 2013, les Etats Unis ont consommé 31 millions d’hectolitres en 2015, soit 13% de la consommation mondiale. Friands de leur propre production (80 % des vins produits aux Etats-Unis proviennent de Californie), les Américains aiment aussi à consommer des vins différents, avec un goût de plus en plus prononcé pour les vins moyen à haut de gamme. «Les perspectives aux Etats-Unis sont très favorables pour les vins libanais. En ce sens, c’est l’un des marchés les plus porteurs. Pour les Américains, les vins libanais représentent une « vraie curiosité ». La concurrence est rude, mais le terroir libanais possède de nombreux atouts qui doivent lui permettre de gagner en crédibilité», ajoute Edouard Kosremelli.

Si on en croit les chiffres des Douanes, le Liban a exporté pour 2,7 millions de dollars en 2016 et pour quelque 2,1 millions de dollars en 2015.