Sans PDG depuis un an, la télévision publique, victime des rivalités politiques et dé-passée par la privatisation du secteur, s’interroge sur son avenir.

Le long de la rue el-Rachidine, deux mondes se font face. D’un côté, le nouveau centre commercial ABC Verdun et ses courbes futuristes symbolisent le Liban à l’heure de l’économie de marché. De l’autre, le siège de Télé Liban renvoie davantage aux standards soviétiques. Depuis plusieurs mois, une structure de métal recouvre la façade du bâtiment. Comme pour camoufler l’empreinte du temps sur cet immeuble construit en 1958. Dans les locaux, au détour des couloirs aux murs décrépits, deux employés se défient au “tawlé”. En salle de montage, une partie du maté-riel semble avoir une décennie de retard. « Le matin, quand dans les autres chaînes on s’affaire en conférence de rédaction, ici les employés s’enferment dans leurs bureaux avec leurs “manakiches” », soupire une journaliste. « Les sujets du jour s’élaborent en tête à tête avec le directeur de l’information, il n’y a pas de concertation. Et on ne part presque plus en reportage. » Difficile dans ces conditions d’alimenter les cinq journaux télévisés quotidiens de la chaîne.

Côté programmes, Télé Liban produit treize émissions de d

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