Le cinéma libanais a généré 7 millions de dollars en 2018 avec 907 000 entrées en salle, selon la Fondation Liban Cinéma. Le nombre de billets vendus a légèrement baissé par rapport à l’année précédente (914 000), mais reste en hausse de plus de 50 % par rapport à 2016 (605 000). La performance des deux dernières années a été tirée par deux productions majeures : “L’Insulte” de Ziad Doueiry, qui avait attiré 119 200 spectateurs en 2017, et “Capharnaüm” de Nadine Labaki, qui a totalisé 189 000 spectateurs l’année dernière. Primé à Cannes, le long-métrage de la réalisatrice libanaise s’est imposé en tête du box office en 2018. Avec un budget total de 4 millions de dollars, il a détrôné “Johnny English Strikes Again”, qui a coûté 25 millions de dollars, et le blockbuster américain “Mission Impossible 6 : Fallout” produit à 178 millions de dollars.

Parmi les autres succès libanais, “al-Maharaja” avec Ziad Bourji et Dana Halabi a attiré 108 000 spectateurs l’année dernière, “Time Out” 89 000 et “Se3a w noss” 85 300.

Avec 21 films sortis en salle en 2018, le cinéma libanais a représenté presque le quart du nombre d’entrées total. Selon les chiffres fournis par Grand Cinemas, 3,67 millions de tickets de cinéma ont été vendus au Liban en 2018, contre 3,77 millions en 2017, soit une baisse d’environ 3 % en glissement annuel. Le chiffre d’affaires du secteur est estimé à environ 36 millions de dollars.

Toujours selon la même source, la chaîne Grand Cinemas (présente notamment dans les centres commerciaux ABC) a raflé la plus grande part de marché, 37 %, avec 1,3 million d’entrées, suivi de Prime-Empire Cinemas (31 % des parts de marché avec 1,2 million de billets vendus) et VOX Cinemas avec 15 % du marché et 559 000 billets vendus.