Un article du Dossier

Plages : l’horizon se dégage après des années difficiles

Inaugurée en juin 2016 à Dbayé, al-Mandaloun Beach Club est une petite nouvelle sur le littoral libanais. Gérée par le groupe du même nom spécialisé dans la restauration, elle s’est d’emblée positionnée sur un créneau “très sélect” : l’entrée n’est accessible qu’aux personnes âgées de plus de dix-huit ans, quant au tarif, il s’élève à 40 000 LL en semaine et grimpe à 50 000 LL le week-end. « Par ces tarifs, nous voulions éviter un endroit très bondé », explique le président-directeur général du groupe Mandaloun, Charif Doumit, qui met en avant un service digne d’un “hôtel cinq étoiles” avec un accès à la piscine, des serviettes et un verre de bienvenue. Gros bémol cependant pour de tels tarifs : la plage n’offre aucun accès à la mer. Le projet en gestation butte sur les autorisations de permis négociées actuellement entre autres avec la municipalité de Dbayé. Pour compenser, les organisateurs ont articulé l’espace autour d’une piscine bordée de palmiers avec 140 transats, deux restaurants et un café. Le Beach et sa cuisine méditerranéenne ainsi que le Kawhet el-Mandaloun, ouverts respectivement en novembre et décembre de l’année 2016, constituent, devant la billetterie, la principale source de revenus de la plage. « Nos restaurants fonctionnent toute l’année, ce qui donne une meilleure rentabilité que certains de nos concurrents dont les plages ne sont ouvertes qu’une vingtaine de semaines par an, explique le PDG du groupe al-Mandaloun. Il loue depuis 2016 les 4 500 m2 de terrain à un propriétaire dont il préfère taire le nom, mais qui, en vertu de la loi, a donné son feu vert à tous les aménagements entrepris. Les investissements ont été financés en partie par un prêt bonifié de la Banque centrale du Liban sur sept ans. Autre source de revenus pour la nouvelle plage : la partie événementielle et l’organisation de soirées promotionnelles, privées, de fiançailles ou de mariages. « La valeur ajoutée d’al-Mandaloun Beach, c’est une offre diversifiée, et notre position sur le littoral en amont des embouteillages qui débutent au niveau de Jounié », défend Charif Doumit. Un an après l’ouverture et à l’heure du premier bilan, le PDG se dit satisfait.
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