Un article du Dossier

Plages : l’horizon se dégage après des années difficiles

Pour la saison 2017, Iris Beach vient de réaliser un investissement de 250 000 dollars. Nouveauté de cette année, le site offre pour la première fois un accès à une plage de sable de 50 mètres de long, via une jetée érigée durant l’hiver. Avec ses 2 000 m2 de terrain situés à Damour, Iris Beach dispose d’un terrain modeste capable d’accueillir jusqu’à 300 personnes. En plus d’une piscine à débordement, d’un bar et de chaises longues, l’établissement propose une série de quatre lounges privés avec matelas et bassins privés pour une quinzaine de personnes, dont la location à la journée oscille entre 150 et 400 dollars. Avec un ticket d’entrée de 30 000 LL en semaine et de 40 000 LL le week-end, l’établissement cible une clientèle haut de gamme. L’accès est limité à un public âgé au minimum de 21 ans et la stratégie adoptée par la direction en fait aussi un lieu dédié à la fête. « En début de journée, nous sommes plutôt sur une ambiance de détente et la musique commence à monter à partir de 14h pour continuer jusqu’au petit matin », explique Émile Razzouk, directeur général du groupe Addmind Liban, une société propriétaire, entre autres, d’établissements comme la boîte de nuit Caprice à Jal el-Dib ou du restaurant Sea Salt à AÏn Mreissé. Pour se donner davantage de visibilité, Iris Beach noue régulièrement des partenariats avec de grands organisateurs de soirées libanaises comme Uberhaus. « Nous ne sommes pourtant pas une boîte de nuit, précise le manager qui parle d’une ambiance plus tranquille. » Sur ce modèle, l’alcool s’impose comme la principale source de revenu − « plus de 50 % de nos recettes », concède Émile Razzouk. Avec le temps, la plage inaugurée en 2011 s’est également spécialisée dans l’organisation de soirées, de mariages ou d’autres événements − 15 à 20 % de son activité en 2016. Des rentrées nécessaires pour assurer un loyer élevé − plusieurs dizaines de milliers de dollars. Les organisateurs tablent sur une bonne saison qui dure depuis le 1er mai et jusqu’à début octobre. « Un très bel été s’annonce avec une année marquée par l’arrivée d’un nouveau gouvernement, on sent depuis le mois de décembre le retour des touristes dans le pays, note Émile Razzouk. Nous sommes en avance sur les premiers chiffres par rapport à l’année dernière », se félicite-t-il.
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